TUSKEGEE GHOST
Tome 2/2

Robert ne dort plus beaucoup. Il se sait menacé par le Ku Klux Klan. Il reste également tourmenté par ses souvenirs d’aviateur durant la Seconde Guerre Mondiale. IL va se faire accompagner par un médecin utilisant l’hypnose pour découvrir ce qui l’a traumatisé.

 Au moins Robert ne sait-il pas que son fils s’apprête à passer l’examen pour devenir pilote d’avion. Cela le mettrait inévitablement en colère, d’autant qu’en cette année 1969, le gouvernement américain a décidé d’accroître son effort de guerre au Vietnam, lançant l’enrôlement des jeunes appelés. 

Par legoffe, le 23 octobre 2023

Notre avis sur TUSKEGEE GHOST #2 – Tome 2/2

Nous découvrons ici la suite et fin de Tuskegee, qui revient sur les souvenirs d’aviation de Robert, pilote de P51 Mustang en Europe, durant la Seconde Guerre Mondiale. Nous sommes en 1969 et son fils, Mark, veut devenir lui aussi pilote. Il est d’ailleurs fâché avec son père, pour cette raison et pour d’autres.

Benjamin von Eckartsberg construit ainsi un parallèle entre les deux hommes, même si le propos et les scènes de guerre restent focalisés sur Robert. Il est notamment question du traumatisme que traîne toujours le vétéran. 

L’autre sujet majeur de la BD est le racisme, avec la menace du Ku Klux Klan. L’infamie dont sont victimes les noirs est terrible et le fait qu’elle s’abatte sur un homme qui s’est engagé pour son pays donne plus d’amertume encore au récit.

Le scénario, classique, est bien construit et ne laisse aucun temps mort. Tout au plus regrettera-t-on que les personnages ne soient pas mieux creusés. Leur psychologie et la société dans laquelle ils évoluent auraient mérité plus de fond. La construction du récit en deux tomes ne l’aura sans doute pas permis.

Mais le livre dispose d’un autre point fort, son graphisme. Olivier Dauger a travaillé en aplats de couleurs, sans contours, sans traits. Le résultat est aussi beau qu’original, moderne et particulièrement coloré. Cela le différencie de bien d’autres ouvrages sur le même thème et lui confère une approche artistique qui mérite de monter à bord.

Par Legoffe, le 22 octobre 2023

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