TYLER CROSS
Angola

Ce qui devait être un coup sans risque garanti sur facture tourne au fiasco. Tyler Cross se fait arrêter et enfermer à la plus grande prison des Etats-Unis aux coeurs des marécages de la Lousiane, Angola… 

Par melville, le 30 août 2015

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Notre avis sur TYLER CROSS #2 – Angola

Tyler Cross c’est l’expression, ou plus exactement, la mise en image, d’un fantasme. Fantasme de western crépusculaire dans le premier tome, fantasme du récit de prison (et bien entendu de son évasion) dans ce second volet. Le tout étant mâtiné de polar noir mafieux, car après tout le mélange des genres n’est-il le propre des rêves. Fabien Nury, Brüno et Laurence Croix reprennent les codes qui ont fait le succès désormais du tome 1 (dénommé à présent sous le titre de Black Rock). La construction du récit s’apparente à ce qui se passerait dans notre tête si on imaginait ce genre d’histoire : on commence par une séquence forte à l’atmosphère marquée et archétypale que vient par la suite expliquer un flash-back. Le texte est réduit à des dialogues brefs et une voix off omnisciente scande le récit explicitant certaines scènes ou bien les pensées de Tyler Cross. Elle renforce ce sentiment que Tyler Cross est un personnage de pure fiction : il est beau, il est élégant, il est doué dans ce qu’il fait et il est impitoyable. Tyler Cross est le reflet d’une projection de soi fantasmée, et à ce titre le trait de Brüno comme une sorte de ligne claire moderne est parfaitement en phase avec cette idée. Brüno représente d’ailleurs plusieurs fois son personnage principal sans détails du visage, ni bouche, ni yeux. Les très belles couleurs de Laurence Croix en aplats terminent de trancher net avec une représentation réaliste du récit.

Tyler Cross c’est de la bande dessinée au sens qui se voudrait péjoratif dans la bouche de certains. Tyler Cross c’est du mauvais genre : c’est tout ce qu’on aime ! La couverture nous promet que « Si Tyler Cross sort un jour, ce ne sera pas pour bonne conduite. » et disons-le, la couverture de nous ment pas.

Par melville, le 30 août 2015

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