UNDERTAKER
La Danse des Vautours

La Danse des Vautours est le second volet tant attendu de la nouvelle série de Dorison et Meyer, après Asgard : Undertaker.
Le premier tome nous avait impressionné, nous avait laissé sans voix. Le second est encore meilleur !

Les deux auteurs entament cette seconde partie avec un début anthologique. Mais avant cela, nous découvrons comment Rose à été embauchée par Cusco ! On comprend déjà la complexité de la jeune femme.
Xavier Dorison joue aussi avec les autres personnages, avec une certaine ambiguité justement, sur qui est bon, sur qui est mauvais. Un western avec de beaux salopards !
Le scénariste nous offre de bons rebondissements, de beaux coup de théâtre et nous entraine là où on ne s’y attend pas. Et côté gunfight, on est servi !
Undertaker est un western violent, mais aussi surprenant. Mais je n’en dirais pas plus, je risque de vous gâcher le plaisir !

Vous aviez apprécié le coup de crayon de Ralph Meyer sur le premier tome, vous ne serez donc pas déçu par l’énorme talent de ce dessinateur sur cette suite. Meyer nous offre dans ce volet de nombreux morceaux de bravoure.
Visuellement, il nous en met plein la vue ! Surtout avec certaines scènes d’action où il joue avec les ombres, confèrant une ambiance particulière au récit. cela me fait penser à cet album de Blueberry : "Ballade pour un cercueil", mais je trouve que Meyer fait encore mieux que Giraud !
Les couleurs de Meyer et de Caroline Delabie fonctionnent à merveille. Les scènes de pluie et de nuit sont vraiment superbes.

Ce second tome d’Undertaker conclue en beauté la première aventure de l’Undertaker. C’est une très belle bande dessinée que je vous recommande sans hésiter un instant !

Par BERTHOLD, le 15 novembre 2015

Après un premier volume très sympathique, cette suite voit le rythme de l’histoire s’accélérer très nettement. D’autant que les personnages se révèlent les uns aux autres, sortant des petits schémas manichéens habituels.
Si le premier album respectait une trame des plus classiques, le second voit la machine se gripper légèrement, en faisant basculer les personnages principaux. Ainsi Jonas apparait davantage comme un homme sans scrupule et sans honneur, tandis que la "frêle" Rose se métamorphose littéralement au fur et à mesure des planches !

Néanmoins, Dorison reste dans des thématiques relativement classiques ! Certes, ses personnages se révèlent progressivement plus ambiguës, mais un peu à la façon des films de Leone, ces caractères bruts de décoffrage demeurent fidèles à un certain nombre d’archétypes propre aux western.
Déjà Charlier et Giraud avaient su, auparavant, dresser le portrait de personnages plus profonds, moins lisses et moins politiquement corrects.
Toutefois, le scénariste arrive à dynamiser son récit avec un scénario parfaitement huilé, ou tout s’enchaîne très bien. C’est captivant, avec beaucoup de rythme et on s’attache vraiment aux personnages, sans oublier le final savoureux !
Du bon boulot !

Graphiquement, on retrouve Ralph Meyer en pleine forme, qui continue de rendre très adroitement hommage à Giraud, tout en brossant un West poussiéreux et tendu qui nous prend aux tripes du début à la fin !
L’artiste est à l’évidence très inspiré par cet univers de plaines arides, de canyons étriqués…

Un second volume qui se présente déjà comme bien plus prenant que le précédent !

Très conseillé !

Par FredGri, le 12 avril 2016