VAE VICTIS !
Adua, une louve hurle dans Avaricum

Comme les soldats romains ou gaulois qui piétinent dans cette neige ou sous la pluie, on a du mal à avancer dans le récit. En même temps, on ne peut pas dire que les auteurs font traîner les choses pour rien car chaque tableau trouve effectivement sa place dans l’enchaînement des situations. Simplement, on a là affaire à un tome très guerrier : beaucoup de batailles et de cheminements d’armées font le corps de cet album. Voyons les choses du bon côté : ces événements sont l’occasion pour le lecteur d’apprécier à sa juste valeur le talent du dessinateur Mitton qui excelle dans la réalisation de dessins de foules et de combats.

On note que depuis le début de la série, on apprend comment se nommaient, au temps des Gaulois, les villes de l’Europe occidentale d’aujourd’hui. Et un paquet sont citées ! On note également qu’Adua qui donne son nom au titre de ce tome 12 n’a pas le rôle le plus important de cet épisode et que, à l’instar d’Arulf au tome 10, elle ne tient vraiment la vedette que dans les toutes dernières pages (même si on l’a rencontrée avant).

Amateurs de scènes de combats friands du bruit des entrechoquements d’armes, vous apprécierez cette puissante histoire revisitant l’Histoire au travers des personnages fictifs en côtoyant d’autres qui ont, eux, réellement existé. Deux tomes seulement nous séparent encore du quinzième (et dernier) de la série : puissent les surprises que nous réservent Rocca et Mitton être aussi bonnes que leur fresque Vae Victis ! l’est jusque là !

Par Sylvestre, le 12 octobre 2006