VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le vagabond des limbes

De retour de sa mission aux confins de la galaxie sur la planète des Eternautes, Axle Munshine, grand conciliateur de la Guilde, vient au devant du Conseil pour présenter le produit de ses négociations avec ce peuple lointain et puissant. Pour confirmer l’aboutissement positif des pourparlers, il s’est fait accompagner par le fils unique du prince des Eternautes, Musky, adolescent caractériel. Fort de ce nouveau succès et de ses états de service irréprochables, Axle a toutes les chances de prétendre à une place au sein du Conseil. Toutefois, Magh-Oz, le chef de la Garde Pourpre, vient attiser un vent de suspicion sur la personne du grand conciliateur en affirmant que ce dernier a transgressé un commandement de la Guilde et qu’il peut le prouver. Il est vrai qu’Axle fait, au moyen d’une machine qu’il a conçue, le translator, des expérimentations sur les rêves, expérimentations qui, selon les directives de la Guilde, sont totalement interdites. De fait, Axle, qui pourtant n’aspire qu’à la tranquillité surtout depuis qu’il a croisé dans son rêve une femme étrange, voit sa vie menacée au point qu’il doit fuir au plus tôt sa planète. Mais le parviendra-t-il car les escadres de la Guilde sont déjà à pied d’œuvre.

 

Par phibes, le 31 août 2010

Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #1 – Le vagabond des limbes

Premier opus d’une longue série, Le vagabond des limbes initie les aventures interstellaires d’un haut dignitaire, Axle Munshine, déchu par sa hiérarchie pour être allé à l’encontre de règles édictées par la Guilde et plus précisément pour avoir fait des recherches sur le monde du rêve et découvert le bonheur incarné.

Cet épisode qui fait preuve d’une grande originalité pour l’époque (sorti initialement en 1975) nous entraîne dans un space opéra dépaysant gravitant autour du fameux personnage Axle Munshine. Ce dernier incarne un rôle qui va quelque peu à l’encontre de l’image du héros que l’on pourrait se faire. Plutôt philosophe dans ses réactions, presque apathique, il ne cherche pas la violence, les faits d’armes, mais contre toute attente aspire essentiellement au bonheur qu’il a eu l’occasion de côtoyer furtivement dans un rêve.

Aussi, l’étonnement est de taille et l’invitation au voyage interstellaire à partir de la planète Xylos se transforme en curiosité. De fait, bien qu’aujourd’hui, l’histoire ait un côté un peu kitsch, on peut se surprendre à apprécier cette inventivité dont a fait état Christian Godard à tout point de vue (organisation sociétale de la Guilde, existence d’Axle…). Il va de soi que cette première aventure pose les bases d’une intrigue subtile, dévoile également celles d’une fuite en avant susurrée dans le titre et qui transforme notre personnage principal en vagabond de l’espace.

Graphiquement, Julio Ribera s’en sort avec les honneurs en produisant un dessin qui représente une autre réalité dépaysante. L’inventivité dont il fait preuve se ressent imparablement au travers de ses décors pour le moins atypiques et de ses personnages aux tenues vestimentaires bigarrées. Son travail est délicat, expressif et assurément réaliste, et conserve un intérêt probant trahi par une colorisation trop vive aujourd’hui.

Un premier épisode qui a conservé tout son charme d’antan et qui mérite une nouvelle implication du lecteur.

 

Par Phibes, le 31 août 2010

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