VAGABOND DES LIMBES (LE)
L'empire des soleils noirs

Ayant été déchu de son rôle de grand conciliateur par la Guilde pour avoir osé franchir les portes du sommeil, Axle Munshine est condamné à fuir la garde pourpre qui le traque inlassablement à travers la galaxie. Obnubilé par la belle Chimeer, celle qui lui est apparue dans un de ses rêves et accompagné par le remuant Musky, il a décidé de faire un arrêt sur Gowrâm, la planète poubelle sur laquelle il a rendez-vous avec Shmyle. Mais leur rencontre se révèle être un traquenard tendu par la Guilde. Toutefois, Axle et Musky parviennent à échapper à leurs poursuivants, non sans s’apercevoir que ces derniers sont dotés d’une puissance équivalente à leur et que la lutte qui doit s’engager ne trouvera aucune issue. De fait, Axle n’a qu’une solution, jeter son vaisseau, le Dauphin d’argent, dans un trou noir. Que va-t-il bien pouvoir trouver de l’autre côté de cet objet stellaire inquiétant, si tant est qu’il arrive à le traverser.

 

Par phibes, le 3 septembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #2 – L’empire des soleils noirs

On l’a compris, Axle Munshine est devenu, à cause d’une lubie, un SPF (entendons un Sans Planète Fixe). Christian Godard a donc transformé son personnage principal en un itinérant impénitent dont les pérégrinations intra et extraplanétaires vont lui permettre de vivre toute sorte d’aventures.

En ce deuxième épisode, le grand conciliateur désavoué, à la recherche de sa dulcinée de songe, est appelé à fouler le sol de pas moins de deux planètes aux particularités dépaysantes comme il se doit. Il convient de dire que le scénariste, branché science, ne subit aucune limite quant à leurs descriptions originales. Si la première se découvre sous la forme d’une gigantesque poubelle regroupant les pires malandrins de la Galaxie, la deuxième se dévoile dans une organisation sociale prophétisée et machiste, et au mode de fonctionnement inversé. Le concept est des plus surprenants et réserve bien des surprises quant aux évènements qui ne vont pas tarder de provoquer nos deux chers héros.

Une autre particularité réside dans le personnage de Musky qui, dans le premier opus, se présentait comme un être âgé de plusieurs siècles ayant arrêté sa croissance à l’âge de 13 ans et attendant patiemment son heure pour continuer à vieillir. Ici, ce dernier vient compléter son tableau physiologique en précisant qu’il est un être qui n’a pas de sexe défini.

Malgré son ancienneté, le dessin de Julio Ribera possède une force d’attraction confondante. Le réalisme dont il fait état reflète, même aujourd’hui, un coup de crayon habile, authentique, très détaillé et débordant d’originalité et également de sensualité. Nombre de ses personnages sont dépaysants de par leurs physionomies peu ordinaires et se découvrent dans un relief fortement travaillé à coup de hachures judicieusement utilisées.

La quête d’Axle Munshine, héros atypique, se poursuit aux quatre coins d’une galaxie qui n’a certainement pas fini de nous étonner de par sa diversité. Un très bon épisode où l’originalité a indubitablement sa place.

 

Par Phibes, le 3 septembre 2010

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