VAGABOND DES LIMBES (LE)
Le dépotoir des étoiles

Un nouveau cycle d’aventures se profile avec ce seizième épisode qui permet de retrouver Axle Munshine ragaillardi par les retrouvailles avec celle qui lui avait été enlevée par la Guilde, la remuante Musky.

En cet album, l’ex-plénipotentiaire de l’Empire retrouve les ambiances torrides du jeu de hasard qu’il a déjà pu connaître lors de ses péripéties à Last Vega (tome 7 –  La guerre des Bonkes). Toutefois, avec Stardup, il pénètre un monde autrement plus sophistiqué qui a la particularité d’être régi intégralement par le jeu. C’est dans ce monde enfiévré qu’Axle va débuter sa nouvelle aventure, aventure qui très rapidement va prendre la forme d’une course-poursuite endiablée.

Après s’être focalisé depuis le début de la saga sur Chimeer, le fantasme récurrent du héros, Christian Godard change d’orientation pour nous diriger dans une nouvelle quête, celle de Korian, le père d’Axle. Il est vrai que son nom a été moult fois prononcé auparavant, mais c’est la première fois qu’il devient l’objet de recherches effectives. Aussi, la fuite en avant qui s’engage au nom de ce personnage, nous assure d’une visite intra-muros de Stardup animée, au cours de laquelle une faune des plus bigarrées va défiler. Dans ce fatras populaire et territorial, l’ombre de Korian entretient un mystère entreprenant qu’Axle va devoir découvrir.

Cette aventure passe inévitablement par le trait de Julio Ribera dont on pourra apprécier la consistance. Son dessin se veut plus abouti, plus profond, plus ombré et encore plus précis, prouvant que le travail de ce dessinateur se bonifie de tome en tome. Les pleines pages qu’il distille çà et là sont d’une grande beauté et témoignent d’une recherche du détail très pointue.

Un épisode publié initialement sous le nouveau label Vaisseau d’Argent créé pour l’occasion par les deux auteurs, qui relance bien agréablement les péripéties d’Axle Munshine. Un fils à la poursuite de son père, voilà une idée au demeurant classique qui va certainement faire son chemin. Je parierai gros là-dessus !

Par Phibes, le 6 novembre 2010