VAGABOND DES LIMBES (LE)
Un tramway nommé délire

Emmenant en son sein Axle Munshine toujours en quête de son père Korian, le Dauphin d’Argent converge vers la source d’une onde qui semble réglée sur le vaisseau lui-même. Toutefois, la remuante Musky est saturée par tant d’aventures et exige instamment de l’ex grand conciliateur une pause dans leurs recherches effrénées en organisant un pique-nique. Afin de calmer l’esprit bouillant de l’Eternaute, Axle décide alors de faire halte sur la planète tranquille de Phylamomenia de Phyla. Mais malheureusement pour eux, leur arrivée est saluée par l’apparition intempestive d’un coursier autochtone branché et par une explosion qui blesse légèrement Musky. Tout laisse à penser que le territoire sur lequel ils ont atterri et dont l’équilibre semble ne tenir qu’à un fil, traverse des temps troubles qu’Axle Munshine va tenter d’analyser. Qui sait s’il ne trouvera pas l’empreinte de Korian derrière tout ça ?

 

Par phibes, le 15 novembre 2010

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Notre avis sur VAGABOND DES LIMBES (LE) #19 – Un tramway nommé délire

Axle Munshine, le personnage aux mille questions, se rapproche progressivement du terme de sa quête sans pour autant l’atteindre toutefois. Korian reste insaisissable, seule subsistant l’empreinte de ses expériences à l’échelle planétaire que son fils errant ne cesse de découvrir à chaque escale spatiale.

A l’instar de l’intitulé parodique du présent épisode, l’on peut concevoir que le contenu de ce dernier renferme un taux d’excentricité que Christian Godard a rarement eu l’occasion d’atteindre. L’escale sur Phylomenia de Phyla se révèle dans une loufoquerie extrême qui met en exergue de façon caricaturale une société de léporidés gérés en réseau filaire, dénués de toute intuition propre et vivant au rythme de consignes trop agréables pour être honnêtes.

Le ton est délirant, cinglant quant à la dénonciation des systèmes autoritaristes qui grèvent la liberté de pensée et de faire. Le concept original mis au point par le scénariste permet à celui-ci de jouer plus que d’habitude sur les mots et renvoie les personnages principaux dans des péripéties désopilantes entre pouvoir câblé et résistance sans fil qui valent leur pesant d’absurdité. De même, il se plait d’interférer dans une double dimension au contact d’un nouveau personnage s’appelant Ko et dont on attend quelques explications.

Force est de constater que Julio Ribera, de son côté, assure de plus en plus au niveau du dessin. La consistance de son trait est des plus agréables. Ses vignettes se remplissent d’un détail toujours plus fourni, très utile pour camper l’univers à la fois classique et burlesque de Phyloland. Alors que les décors se révèlent sous une forme humanisée, les autochtones de Phylomenia de Phyla se détachent de par leurs effigies décalées et cartoonesques, distillant un humour constant à toutes les planches.

Un tome drôle qui se voudrait un écart à la quête du navigateur interstellaire mais qui, malgré tout, s’y réfère. Comment ? Pour ça, il faudra le lire sans perdre le fil (de l’histoire).

 

Par Phibes, le 15 novembre 2010

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