VIE SECRETE (LA)
Tome 1

Armand est le grand père, dans le coma, au bord de la mort.
Grégoire, le fils d’Armand, qui n’a pas vu son père depuis 25 ans.
Simon, le fils de Grégoire, très lié à son grand père.

Alors que la mort d’Armand approche, Grégoire est obligé de se rapprocher de son père, pour que Simon ne s’éloigne pas plus de lui. Il découvre alors le terrible secret de famille, avoir un père français engagé volontaire dans la Waffen SS…
 

Par aub, le 1 janvier 2001

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2 avis sur VIE SECRETE (LA) #1 – Tome 1

Attiré par la couverture puis par le dessin, je me suis plongé dans cette bande dessinée les yeux fermés. Au départ, juste une impression, juste une envie de découvrir cet album de Casterman.

Il faut dire que Fredman, l’auteur est bien plus connu pour ses albums humoristiques chez Vents d’Ouest que pour autre chose (pour le moment…). Loin de toutes les blagues auxquelles nous étions habitués, Fredman nous offre là un album plein d’émotions, de sentiments. Le ton est dur, les personnages à la fois sensibles et cruels entre eux. Son trait de crayon largement inspiré de Jim (co-auteur de Petites éclipses) est très réussi. Epais et rapide, le côté noir et blanc des planches rend à merveille.

Lorsque le passé rattrape le présent, les dégâts peuvent être importants. Mais la vie est ainsi faite, on ne choisit pas sa famille. Dans cet album, on sent la honte entre les générations, la honte et la peur de la vérité, il n’en est pas moins que toute vérité n’est pas forcément bonne à prendre et pourtant elle existe. Il faut vivre et savoir vivre avec, voilà le plus dur.

Les protagonistes de cette histoire noyés entre le passé, le présent et l’avenir, ne savent comment se sortir de cette situation. Fredman, arrive à nous rendre nous aussi, lecteurs, mal à l’aise face à cette vérité, et c’est là que pour moi, le pari est gagné…

Un album de cette rentrée 2008 à ne pas manquer, et une suite que j’attends avec impatience.
 

Par AUB, le 6 octobre 2008

Difficile sujet que celui abordé par l’auteur dans cet album. Serge Fredman s’attaque à une histoire de filiation difficile où un fils doit composer avec l’horrible passé de son père mourant. La bonne idée de ce récit est de ne pas suivre une narration linéaire. L’auteur multiplie les flash-back pour nous éclairer sur les personnages et leurs relations difficiles. Il ponctue également son histoire d’évocations oniriques des plus réussies et même de monologues.
Cette alternance dynamise le récit et permet d’éviter sans doute certaines lourdeurs inhérentes à ce type de sujet. Sans jamais perdre le lecteur dans ses jeux de narration, l’auteur réussit également à injecter une bonne dose de suspens dans son histoire. On découvre progressivement le passé des personnages et on tourne les pages en attendant des révélations. Et même si on sent quand même assez vite ce qui se trame, le deuxième tome ne sera sans doute pas si simple qu’on pourrait le croire. Côté dessin, cela tranche franchement ! Contrairement à l’ambiance lourde de l’histoire, le trait de l’auteur amène de la légèreté. Son crayonné, sans encrage ni couleurs, est très maîtrisé.
Toujours vif, le dessin de Fredman donne un vrai souffle de vie à chaque personnage et contraste avec le récit très sombre.

Mais malgré toutes ces qualités, j’ai eu du mal à rentrer pleinement dans cet album. Peut-être est-ce cet enfant attachant mais beaucoup trop lucide pour son âge qui alterre la crédibilité du récit. Ou bien alors ces dialogues parfois trop emphatiques qui m’ont rendu certains passages indigestes et plombent l’ensemble.

Difficile à dire, mais nul doute que certaines planches m’ont fait très forte impression et m’inciteront à lire le deuxième tome pour me faire un avis définitif.

Par Arneau, le 8 décembre 2008

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