VIEUX FOURNEAUX (LES)
La magicienne
Après avoir accompagné Sophie, sa petite-fille, durant la tournée d’été de son spectacle de marionnettes, Antoine retrouve son domicile afin de reprendre les bonnes vieilles habitudes. A la Chope, il revoit ses amis et découvre, en consultant le journal local, qu’une Zad (Zone à défendre) s’est constituée sur le terrain où devait s’implanter la nouvelle usine du groupe pharmaceutique Garan-Servier. En effet, en ces lieux naturels, subsiste une sauterelle rare surnommée la magicienne dentelée que des opposants au projet, défenseur de l’environnement, ont décidé de sauvegarder en s’installant sur place. Irrité par cette atteinte à la relance économique de la région, Antoine décide de s’en rendre compte par lui-même pour entendre les revendications des zadistes. C’est alors que survient, sous le couvert de l’association Ni yeux Ni maître, un bus empli de vieux débris dont Pierrot, l’ami d’Antoine, qui ont décidé de prêter mainforte aux défenseurs de la fameuse sauterelle. Autant dire que ces renforts vont provoquer de sacrés remous au sein de la petite localité ! A moins qu’il y ait quelque stratégie de la part de Pierrot…
Par phibes, le 11 novembre 2017
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782505065425
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Notre avis sur VIEUX FOURNEAUX (LES) #4 – La magicienne
On l’attendait, ce quatrième opus des vieux fourneaux ! Eh bien, le voilà donc avec sa couverture rouge bien flashie (on ne peut pas le rater sur les étalages) sur laquelle sont représentés deux de ses interprètes récurrents (Antoine et Pierrot). Wilfrid Lupano et Paul Cauuet, toujours disposés à nous divertir, reviennent donc en force pour nous replonger dans la suite des pérégrinations de leurs personnages décatis et plein de vitalité.
Tout se passe dans la localité du Tarn-et-Garonne où réside Antoine. Ce dernier, qui prône ardemment la relance de l’économie locale, voit ses aspirations contrariées par la règlementation européenne et plus précisément par la présence d’un insecte qui squatte le terrain sur lequel doit être construite une usine. Se nourrissant pleinement de l’actualité (sur l’environnement, sur les déserts médicaux en zones rurales…), Wilfrid Lupano nous livre une histoire pétulante à souhait, dans laquelle Antoine, Pierrot et même Emile, nos trois vieux fourneaux, vont avoir droit au chapitre. Sous quelques accents revendicateurs, le récit nous entraîne dans le remous provoqué par des zadistes dont le mouvement va évidemment en entrainer d’autres (en particulier ceux de l’asso Ni Yeux Ni Maître).
On sera comblé par le travail ô combien aiguisé du scénariste qui accompagne son équipée loufoque de dialogues nature véritablement truculents. Sous le couvert d’Antoine mais aussi de Sophie, sa petite-fille, et bien d’autres, les péripéties s’enchaînent dans des effusions garanties de rires. Chemin faisant, les petits secrets de certains personnages se délitent progressivement à commencer par celui qui concerne Bernard (le fil d’Antoine et le père de Sophie) et également celui lié à Juliette (la fille de Sophie). Grâce à la magicienne dentelée et également à l’intervention de cette génération délustrée, la magie opère à toutes les pages et nous permet de passer un moment de lecture jouissif comme on les aime, débordant de vérité et d’humour.
Paul Cauuet peut se targuer d’être vraiment dans le coup. A l’appui d’un très beau travail réalisé sur les trois premiers tomes, l’artiste enfonce le clou pour nous offrir encore une fois une mise en images totalement convaincante. Sa force vient surtout de la galerie de portraits qu’il renforce au fil des albums et qui nous permet de voir des personnages âgés en pleine effervescence, réellement attachants par le côté comique qu’ils mettent en avant. A cet égard, on saluera la gestuelle de ces derniers, les postures « arthrosées » qui ajoutent un certain piquant, leur vigueur décalée…
Avec un épisode comme ça, on ne peut que confirmer que c’est dans les vieux fourneaux qu’on fait les meilleures soupes ! Ça, Wilfrid Lupano et Paul Cauuet l’ont bien saisi et c’est tant mieux pour nous puisqu’on en redemande !
Par Phibes, le 11 novembre 2017
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