VISAGE AU CLAIR DE LUNE (TON)
Volume 1

Avec ses cheveux courts et sa voix au timbre bas, Yoi a un côté garçonne qui fait que, parfois, on en oublierait presque… qu’elle est une fille ! Avec sa classe naturelle et ses traits fins, beaucoup la surnomme « le Prince » dans le lycée.

Yoi ne le vit pas mal, mais cela la trouble. Elle s’interroge sur son image, mais aussi sur sa difficulté à tisser des liens avec ses camarades. Jusqu’au jour où elle croise un garçon qui fait chavirer le coeur des filles, Ichimura. Il est considéré comme l’autre « Prince » du lycée. Et, contrairement aux autres, il voit en Yoi une vraie et jolie fille.
L’adolescente est surprise par l’attitude du jeune homme, inhabituelle pour elle.

Par legoffe, le 22 octobre 2022

Publicité

Notre avis sur VISAGE AU CLAIR DE LUNE (TON) #1 – Volume 1

Ce shôjo, prépublié dans le magazine Dessert (Kodansha), remporte un grand succès au Japon. Il a même été récompensé au Grand Prix 2021 des An An Manga Awards.

Pourtant, au premier abord, rien ne semble distingué ce titre de bien d’autres livres de la même veine. On voit ici les prémisses d’une histoire d’amour entre le tombeur du lycée et une fille qui n’a jamais de prétendants, non par manque d’aura, mais parce qu’elle est considérée à part. Ni fille ni garçon ? On ne parle pas, ici, d’une question de sexualité, mais bien d’apparences.

Ces sujets, bien sûr, touchent beaucoup les adolescents, qui sont dans une période de questionnements et de sentiments exacerbés. Or, si Mika Yamamori utilise les ingrédients classiques du genre, elle donne une personnalité vraiment intrigante à Yoi et à Ichimura. Ce dernier, plutôt naturel et sympathique, contraste avec la timide lycéenne qui a construit une véritable carapace vis-à-vis des autres.

Le lecteur suit avec d’autant plus d’intérêt cette improbable rencontre que le récit est bien construit. L’évolution de leurs relations est savamment distillée par l’auteure et l’histoire a le mérite de ne jamais tomber dans la mièvrerie.

On appréciera aussi le thème général, qui consiste à faire fi des préjugés ou des apparences pour s’intéresser à la personnalité de ses interlocuteurs.

L’ensemble est, pour ne rien gâcher, dessiné de manière élégante par Yamamori, même si elle ne révolutionne pas les codes du genre.

Un shôjo qui démarre vraiment de façon plaisante.

Par Legoffe, le 22 octobre 2022

Publicité