WALHALLA
Terre d'écueil

En ce matin d’été, sur la petite île volcanique viking de Rvahr, une chose d’ahurissante s’est produite. Tous les habitants ou presque ont fait, durant la nuit précédente, le même rêve. Aussi, y voyant un signe prévu dans le Grand Livre sacré de la prophétie, le grand chef Toubibdegard avertit son peuple que la fin de celui-ci est proche et qu’il doit se préparer d’aller au Walhalla, le paradis viking. Refusant cette fatalité qui plonge dans l’inquiétude toute la communauté, Dhamar le sage propose une autre théorie, celle de trouver avant l’échéance fatale le véritable Walhalla, une autre terre, bien réelle, qui pourrait accueillir les viking en sursis. Dès le lendemain, s’entourant des guerriers Rüdolf et Brömur, Dhamar prend le large à la recherche de ce fameux territoire. Celui qu’ils vont atteindre va se révéler être déjà habité et également grevé par une guerre entre clans. Quelle va devoir être leur rôle ?

Par phibes, le 21 avril 2013

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Notre avis sur WALHALLA #1 – Terre d’écueil

Nicolas Pothier creuse sa place au sein de la collection Treize Etrange de chez Glénat. Après Ratafia, Junk et Caktus, ce dernier se lance dans une autre saga au long cours toute aussi burlesque que les précédentes.

Au regard du titre tout à fait éloquent, le lecteur est appelé à s’immerger dans une aventure qui fleure bon les ambiances vikings. Menée par un petit groupe de personnages à la recherche d’une terre promise, elle nous entraîne dans le tourbillon d’une mission exploratrice qui ne manque pas de ressort. Aussi, grâce aux agissements de Rüdolf, Brömur, Dhamar, Toubibdegard et Kilt, on s’amusera à suivre leurs déambulations dans des dispositions très légères et pleines de cocasseries.

Nicolas Pothier, a, à ce titre, de la ressource et se permet, dans la quête qu’il anime, de nombreux clins d’œil au monde contemporain au moyen de jeux de mots ou autres. Que ce soit au niveau de l’Histoire, le cinéma, la musique, à la technique moderne…, cet artiste utilise des ressorts simples, classiques, bien sympathiques, sans violence, qui campent une grande dérision et qui donne à ce premier tome des accents comiques assurément divertissants. A ce titre, ses personnages aux caractères entiers sont plaisants à suivre, chacun enfermé dans un charisme étudié (Toubibdegard le chef frileux, Rüdolf le guerrier balourd, Brömur le guerrier massif…) et éludent heureusement une équipée typiquement masculine grâce à l’intervention de la sémillante Kilt. Les seconds rôles ont également leur intérêt et se découvrent dans un affrontement à l’écossaise bien cocasse.

En terme de dessins et également de colorisation, Marc Lechuga réalise, après Hong Kong Spirit, un travail bien remarquable plus abouti que précédemment. Son trait qui tend à lorgner vers celui d’Uderzo génère un certain dynamisme, une gestuelle humoristique indéniable et dénote une maîtrise conceptuelle des personnages plutôt convaincante.

Un premier tome engageant pour la suite, distillant aventure et rigolade à la sauce nordique. Un bon divertissement !

Par Phibes, le 21 avril 2013

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