WORLD WAR WOLVES
Maudits soient-ils !

A Las Cruces, le romancier John Marshall a décidé de protéger sa petite famille qui s’est désormais agrandie. S’improvisant sniper, il découvre avec Crosslow, Stan et le shérif de la cité fortifiée l’endroit où se sont regroupés leurs adversaires, les loups. Se comptant par milliers et dirigés par un chef particulièrement vindicatif, ils se préparent à fondre sur Las Cruces. Ce qui n’est pas pour rassurer les citadins qui vont devoir se préparer à une invasion particulièrement sanglante. Et si la ville était submergée, serait-il possible que John se raccroche à la vision de sa fille Sam pour sauver sa famille ?

De son côté, Malcolm Spolding a pu s’enfuir de Rikers Island avec d’autres prisonniers. Aux côtés de la belle Selma, il a pris la route avec pour destination un endroit qu’il a vu en rêve et qui pourrait être la solution à ses problèmes. Mais le chemin est long et Raven, le chef des loups de la cité newyorkaise, est toujours sur ses traces.

Par phibes, le 13 février 2024

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Notre avis sur WORLD WAR WOLVES #4 – Maudits soient-ils !

Il aura fallu attendre un peu moins de huit ans pour avoir enfin la suite des péripéties vécues par John, Malcolm et bien d’autres, pris dans la tourmente d’une invasion de loups touchant tout le territoire américain. Jean-Luc Istin qui était parti vers d’autres cieux plus fantasy (avec le Monde d’Aquilon) revient donc sur sa saga horrifique pour nous conter les inquiétantes destinées de tout un panel de personnages en lutte contre un mal mutagène.

Ce quatrième volet a le privilège de laisser entrevoir enfin un embryon de réponse à toute cette situation cataclysmique. Pour cela, l’on suit deux équipées parallèles (Sarah et Jeremy Lester ayant été délaissés provisoirement) menées d’un côté par John Marshall et son entourage et de l’autre par Malcolm Spolding qui ont désormais un objectif commun à découvrir. Si l’un se prépare au combat contre les loups, l’autre tente de les fuir en se raccrochant à une intuition. Dans les deux cas, l’action prend toute sa mesure sous le couvert d’une narration intimiste toujours aussi dense de chaque protagoniste.

La tension est une fois encore bien palpable, entretenue évidemment par des situations chocs, par des apparitions angoissantes et par une intrigue qui s’écoule progressivement sans trop lâcher de lest. Jean-Luc Istin fait en sorte de donner subtilement quelques saccades à son récit en jonglant entre des moments intenses ensanglantés et d’autres un peu plus apaisés (la famille de John, le couple Selma/Malcolm). De nouvelles rencontres morbides sont bien sûr au programme et viennent mettre en danger les personnages principaux, appuyées en cela par le retour-surprise d’un autre personnage qui va encore faire ses preuves hors norme contre la gente canine.

Durant cette pause, Zivorad Radivojevic n’est pas resté inactif puisqu’il a pu travailler sur d’autres sagas signées par son scénariste attitré. Après donc avoir signé le 6ème volet d’Alice Matheson et trois tomes de Conquêtes (1, 7 et 10), l’artiste revient en forme pour replonger dans son univers déliquescent en bichromie. Comme à l’accoutumée, le travail est des plus conséquents. Le réalisme qu’il met en avant fait toujours impression et fait même frissonner lors de l’apparition de ses loups et de ses personnages hors nature. L’horreur a donc sa place et côtoie une violence bien tranchante. Il n’hésite pas à utiliser un brin de sensualité (avec ses personnages féminins) qui n’est pas désagréable et même à se payer, en guise de clin d’œil, la tête de Clint Eastwood.

Un quatrième volet des 3 W inespéré qui restent dans la mouvance chaotique des précédents et qui nous prépare à une réponse. Laquelle ? il faudra pour cela attendre le prochain album !

Par Phibes, le 13 février 2024

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