ZIPANG
Volume 1

 
En partance pour l’Equateur où ils doivent rejoindre des bâtiments de la marine américaine afin d’assurer ensemble la protection des civils de ce pays d’Amérique du Sud en proie à une guerre, quatre navires japonais quittent le pays du soleil levant en cette année "200X".

Suivant le cap vers leur objectif, un rapport météo met la flotte nippone en garde contre les très fortes intempéries qui s’annoncent.

Le Mirai, l’un des quatre vaisseaux missionnés, se retrouve peu après au beau milieu des caprices du temps : la houle forme des creux énormes, le ciel orageux se déchire en éclairs impressionnants et même la neige est au rendez-vous en ce mois de juin !

Reprenant leurs esprits après le passage du gros temps, les membres de l’équipage, peu rompus aux situations stressantes (étant donné que c’est vers le premier théâtre de conflit réel qu’ils vont) n’en croient pas leurs yeux lorsque sur les écrans de leurs radars, ils se localisent entourés d’une quarantaine de bateaux de guerre.

Les bateaux au milieu desquels se retrouve le Mirai ressemblent étrangement à ceux qui étaient utilisés pendant la seconde guerre mondiale. Et pour cause ! Il semblerait que le Mirai ait glissé dans le temps, se retrouvant en juin 1942 dans les eaux du Pacifique où se sont livrés les combats historiques de Midway ou encore de Pearl Harbour !!!

Les connaissances de l’un des marins sur l’Histoire confirment ce qui n’était qu’une supposition : embarqués sur un navire ultra-moderne, l’équipage du Mirai se retrouve près de 60 ans en arrière !

Les japonais doivent-ils se faire tout petits afin de ne pas se mêler au conflit dans lequel ils se voient projetés, ou doivent-ils intervenir, risquant de modifier le cours de l’Histoire ?

La réponse serait plus simple à établir si n’avait pas été recueilli à bord le passager d’un avion japonais qui s’est écrasé en mer à quelques encâblures du Mirai. Ce rescapé va être mis au courant de la situation. Rien ne sera plus jamais simple, désormais. Même la tentative pour revenir en 200X en faisant marche arrière échouera. Certes, sa technologie lui permettra de se sortir de quelques attaques de sous-marins américains (les alliés de 200X redevenus les ennemis de 1942), mais Le Mirai, c’est évident, est bel et bien coincé dans le passé…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ZIPANG #1 – Volume 1

 
Par chance, je ne connais pas le film "Nimitz", alors ne cherchez pas dans cet avis une quelconque comparaison avec ! Je pense d’ailleurs que de ne pas avoir vu ce film me permet d’aborder Zipang sans aucun à-priori relatif au scénario.

Zipang s’annonce être une série qui a bien des atouts pour séduire. C’est en effet une fiction dont les situations se voient fondues dans l’Histoire, à l’époque de la seconde guerre mondiale. Zipang offre dès ce tome 1 des scènes documentées au travers les dessins des navires, les références faites aux dates historiques ou encore les événements qui nous sont là contés "côté japonais".

Eh oui, ne l’oublions pas, le Japon est l’un des grands perdants de la seconde guerre mondiale. C’est donc courageux pour l’auteur, Kaiji Kawaguchi, de revenir sur les douloureux souvenirs que cela peut réveiller chez ses compatriotes. Mais c’est aussi sans doute un moyen de laisser le passé au passé et de regarder vers l’avenir : la donne de départ est d’ailleurs que les américains et les japonais partent pour une mission commune.

Edité pour cette version française chez Kana, dans la collection Big Kana, Zipang est d’un petit format qui vous permettra d’emporter partout et facilement le tome que vous lisez. Les planches sont donc petites et la lecture en devient rapide. Je trouve que le rythme avec lequel on parcourt (on dévore !) les pages reflète bien l’esprit des marins que l’on suit. On sent leurs cœurs battre à toute allure alors que la pression monte, les nombreuses bulles et la manière dont elle sont dessinées traduisent bien les cris poussés par les hommes : c’est l’ambiance stressante d’un lieu, limité en taille, que l’on partage. L’intrigue démarre au quart de tour. L’auteur ne perd pas de temps et fait tout filer à toute allure.

Excusez-moi, vous n’aurez, c’est vrai, pas trouvé de noms dans le résumé : j’avoue ne pas avoir fait l’effort de retenir tous les honorables patronymes de mes nouveaux amis nippons ! La présentation des personnages rappelle le générique d’un film. Dès qu’un acteur apparaît pour la première fois, son identité est précisée. Je n’ai pas retenu leurs noms, donc, mais le dessin très précis ne pose aucun problème pour reconnaître les personnages.

Les questions qui se posent dans ce tome premier sont évidemment autant de dilemmes pour ceux qui se questionnent et vivent l’impensable. L’auteur insiste bien, et c’est normal, sur la différence entre les deux époques et sur les surprises qui s’offrent aux naufragés du temps. On remarque par exemple l’épisode où, dans la bibliothèque du Mirai, l’officier rescapé prend en main (à l’avant-dernière page) le livre "Les erreurs de la guerre du Pacifique". Kawaguchi insiste aussi sur la réaction qu’a ce miraculé quand il ne trouve qu’à dire et à répéter que ce qu’il vit confirme que le Japon existe toujours au XXIème siècle. Cela fait peut-être référence à un doute qu’avaient les sujets de l’empire nippon pendant la guerre ?

Zipang T1 m’a beaucoup plu. J’ai hâte de remonter à bord du Mirai ! Embarquement immédiat !

Nota : la lecture se fait "dans le sens japonais".
 

Par Sylvestre, le 27 novembre 2005

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