Interview
Interview Benoît Springer
Sceneario.com: Comment vous est venue cette idée ?
Benoît Springer : Séverine est une grande lectrice de livres, de magazines, d’articles… elle dévore tout ce qui peut être lu. Et elle aime l’idée que chaque mot peut avoir un sens érotique. Quant à moi, je ne suis jamais aussi heureux que quand je croque des corps humains.
Nous avons réuni nos plaisirs, les livres et les corps, dans un même projet.
Sceneario.com: Est-ce un fantasme de couple ou l’aboutissement d’une longue maturation ?
Benoît Springer : Ni l’un ni l’autre. Nous aimons travailler ensemble, explorer tous les genres… du polar fantastique à l’érotisme.
Sceneario.com: Lequel d’entre vous était le "dominant" (pour ne pas dire l’initiateur) de ce projet ?
Benoît Springer : Nous avions l’envie commune de faire une bande dessinée érotique et c’est Séverine qui a amené l’histoire.
Sceneario.com: Est-ce facile de créer une œuvre érotique à 4 mains alors que vous êtes en couple à la ville ?
Benoît Springer : Ce n’est pas plus difficile que de travailler sur un autre projet.
Les questions sont les mêmes, les doutes aussi : est-ce que ça marche ? Est-ce que l’intention passe à la lecture du scénario comme de la page dessinée ?
Sceneario.com: Cela paraît un drôle d’exercice entre votre propre vie sexuelle, vos fantasmes, les fantasmes des lecteurs… un savant dosage entre se dévoiler et se cacher ?
Benoît Springer : Comme sur n’importe quel projet, nous racontons sans doute des choses de nous. Mais avant tout, nous donnons vie à des personnages et nous nous amusons avec eux.
Pendant la réalisation de l’album, nous nous sommes bien sûr demandés ce que les lecteurs pouvaient attendre de ce type de livre. Mais ce sont, avant tout, les fantasmes d’Anna, notre héroïne, que nous mettons en scène.
Sceneario.com: Vous avez déjà fait paraître des albums chez des éditeurs sérieux. Leur avez-vous soumis l’album ?
Benoît Springer : Non.
Sceneario.com: Pourquoi avoir choisi le crowdfounding ?
Benoît Springer : Pour satisfaire notre envie de tout maîtriser, pour pouvoir s’amuser à mettre en place des produits dérivés, chose que nous n’aurions pas pu faire avec des éditeurs classiques. Et surtout, pour le plaisir du contact direct avec les lecteurs.
Sceneario.com: Que doit-il financer en détail ?
Benoît Springer : L’impression du livre et des contreparties, la part prélevée par Ulule, les frais d’envoi, les prélèvements sociaux, et une petite rémunération pour nous.
Sceneario.com: Vous avez atteint le 1er objectif. 100% de financement sur les 6 000 euros demandés. Quel est votre sentiment ?
Benoît Springer : Nous sommes heureux et reconnaissants. Tout cela est très enthousiasmant.
Sceneario.com: Cela a-t-il été plus facile d’escompter ?
Benoît Springer : Oui. Nous avons été surpris de la rapidité avec laquelle le projet a été financé. Les gens nous ont fait confiance et c’est ce qui nous fait le plus plaisir.
Sceneario.com: Retenterez-vous l’expérience du financement participatif pour un futur projet ?
Benoît Springer : Sans aucun doute. L’expérience est enrichissante et l’enthousiasme de nos soutiens est motivant !
Sceneario.com: A quelle date prévoyez-vous la sortie/ l’envoi de la BD ?
Benoît Springer : Début 2016.
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