IRENA
Le ghetto
1940. L’Allemagne a envahi la Pologne et la politique du Reich est tout sauf clémente envers les juifs qui, à Varsovie, ont été parqués dans des conditions inhumaines en attendant des destins encore plus funestes.
Irena Sendlerowa est membre du Département de l’aide sociale polonaise et, à ce titre, elle obtient régulièrement l’autorisation d’entrer dans le ghetto juif de Varsovie. Voir le malheur des gens à qui elle apporte de l’aide la bouleverse et l’indigne par-dessus tout et bientôt, la volonté de secourir des enfants en tentant de les extraire de leur prison devient une obsession, un devoir… Mais c’est très dangereux ! Pour elle, pour ceux qui l’accompagnent, pour ceux qu’elle exfiltre…
Histoire vraie…
Par sylvestre, le 18 janvier 2017
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782344013632
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Notre avis sur IRENA #1 – Le ghetto
Les fleurs finissent par repousser même sur les plus gros tas de gravats. Le mal est contre nature : l’espoir et le bien finissent toujours par triompher ! Dans la nuit noire qu’a fait s’abattre le nazisme sur l’Europe, de multiples petites flammes d’espoir n’ont ainsi jamais cessé de briller et aujourd’hui, jour après jour, témoignage après témoignage, on apprend combien d’initiatives ont été autant de graines de paix semées pendant la seconde guerre mondiale.
Certaines histoires sont bien plus connues que d’autres parce qu’elles ont été portées à l’écran. On pense naturellement à La liste Schindler, véritable pied de nez aux nazis ayant permis de sauver la vie à des centaines de juifs. Mais les autres histoires de Justes sont très nombreuses et en réalite, elles mériteraient toutes d’être racontées ! Cela dit, certaines sont ahurissantes par le "taux de réussite" qu’elles affichent et sont peut-être en cela encore plus impressionnantes : c’est le cas de celle d’Irena Sendlerowa qui nous est contée dans cette trilogie signée Morvan et Tréfouël au scénario, Evrard au dessin et Walter à la couleur.
David Evrard est connu aussi sous le pseudo E411. Son dessin très "jeunesse" dans cette BD colle parfaitement au traitement qui est fait des exploits d’Irena Sendlerowa, celle-ci s’étant attelée à sauver le plus d’enfants possible et cette lecture étant de facto destinée à tous mais autant aux enfants qu’aux plus âgés et qu’aux adultes. L’horreur et la méchanceté ne nous sont pas épargnées, mais l’artiste les représente de manière intelligente : le chef de la garde, avec ses joues creuses "à la Mitsuhirato", campe par exemple plus l’idiot que l’ignoble, même si on ne nous cache pas qu’il l’est ! Les scénaristes parviennent bien sûr aussi à dire certaines choses sans qu’elles choquent frontalement, comme dans cette terrible séquence où ce même chef de la garde abat un enfant après l’avoir poussé à franchir la barrière du ghetto…
Sans que ça tourne à la lecture qui met mal à l’aise, l’horreur de la situation nous est toutefois dépeinte dans plusieurs de ses aspects les plus répugnants. Mais l’énergie d’Irena Sendlerowa à qui cette BD rend hommage surpasse cette horreur et le récit nous prend ; récit d’autant plus captivant que l’histoire est vraie ! A ceux qui disent qu’il ne faut pas ressasser le passé pour aller de l’avant, cet ouvrage rappelle qu’il faut malgré tout connaître le passé pour construire l’avenir. Le courage et la détermination d’Irena et de ceux qui l’ont aidée sont exceptionnels et ont porté leurs fruits. Ce sont des valeurs qui méritent absolument d’être portées à la connaissance de tous et cette bande dessinée le fait magnifiquement. Bravo et merci aux auteurs de partager leur découverte ce cette histoire !
Par Sylvestre, le 18 janvier 2017
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