Arrowsmith
Si élégants dans leurs jolis uniformes

(Regroupe les Arrowsmith 1 à 6 + Astro-city/Arrowsmith : The Flip Book)

Dans ce monde, en 1914, qui ressemble beaucoup au nôtre, la magie se mêle à la technologie et l’Europe est le champs d’incroyables et terribles batailles. Aux États-Unis de Colombie, on constitue un nouveau corps de soldats volants surnommés les « Aériens ».
Depuis longtemps, le jeune Fletcher Arrowsmith rêve, malgré le désaccord de son père, de faire partie de cette force pour aller défendre les alliés contre les prussiens. Une nuit, il s’enfuit et s’engage en secret, aux côtés de son ami Jonathan, dans l’escadron d’aériens volontaires basé à Acadia. Entre temps il rencontre la femme de sa vie, la jeune et jolie Grace. Bien qu’elle soit fille de bonne famille, elle se laisse convaincre par Fletch pour rejoindre le corps des infirmière qui s’en va pour le vieux continent.
Le jeune homme apprend alors à voler, à se battre et se distingue très vite par ses exploits et son sérieux. Mais la guerre amène aussi son lot de violence et de mort et il se peut que Fletch et Grace n’en ressortent pas complètement indemnes…

Par fredgri, le 31 octobre 2023

Publicité

Notre avis sur Arrowsmith #1 – Si élégants dans leurs jolis uniformes

Carlos Pacheco nous a quitté il y a environ un an, juste après avoir terminé la seconde mini-série d’Arrowsmith et j’avoue que cette relecture a un petit quelque chose de nostalgique. La grande époque ou l’artiste collaborait avec Kurt Busiek et son encreur Jesus Merino. On comprend très vite, en plongeant dans les premières images que le travail est non seulement de qualité, mais qu’en plus nous sommes projetés dans un univers incroyable, riche en mille et une possibilités.

Dans cette histoire, le monde est déchiré par la première guerre mondiale, mais Bisuek mélange la magie aux faits historiques, on est en pleine uchronie et c’est un plaisir de retrouver par-ci par- là des parallèles, des détails qui viennent rebondir sur l’histoire telle que nous la connaissons.
Quand on lit le dossier en fin de volume, qui regroupe non seulement les notes qui constituent le projet tel qu’il fut présenté aux éditeurs, avec en plus un appendice extrêmement complet rédigé par Lawrence Watt-Evans qui extrapole le cadre du scénario, pour nous en raconter davantage sur cet univers, certaines bases historiques, certains points de compréhension.
Kurt Busiek fait un travail admirable, merveilleusement bien documenté et passionnant. Même si la magie reste au centre de l’intrigue, il n’insiste pas autant qu’on pourrait le penser sur ce background, il dose particulièrement bien ses effets.
Toutefois, il est surtout question de parler des atrocités commises au nom de la guerre, dans les deux camps, et par extension des traumatismes qui en découlent. Cette génération de soldats sacrifiée au nom d’un quelconque idéal de paix, qui ne fait, en fin de compte, qu’assouvir ce besoin de pouvoir d’une hiérarchie de va-t en guerre déshumanisés. De ce point de vue, Busiek n’y va pas trop par le dos de la cuillère et rajoute un esprit pamphlétaire assez corrosif parfois.

Pour ce qui est des dessins, grâce à l’apport de l’encrage de Merino, le trait de Carlos Pacheco s’affinait déjà beaucoup. Son style gagnait une sorte de fluidité dans les détails, dans les texture, c’est absolument splendide. Chaque personnage est expressif, chaque émotion est bien rendue et surtout tout est crédible, les villes européennes, les dragons etc. On est vraiment impressionné du début à la fin.

Avant de voir arriver le second volume, je vous encourage à vous précipiter sur cette lecture qui ne devrait pas vous laisser indifférents.

Par FredGri, le 31 octobre 2023

Publicité