BILLY BAT
Volume 12

Nous nous retrouvons en 1981. Le petit Kevin est devenu un jeune homme qui fait ses études à Princetown, il délaisse néanmoins les cours pour aller grapher sur les murs de la ville, on le surnomme "Golden Bat". Mais ce que personne ne sait c’est qu’il voit lui aussi la chauve souris qui le guide dans son art, dans les messages à faire passer… Un beau jour, une belle jeune femme vient le trouver et lui propose de devenir son mécène… Il s’agit de la fille du grand Culkin, le possesseur officiel de la franchise américaine de Billy Bat… En parallèle, on découvre aussi que le fameux Culkin aurait des vieilles accointances avec Hitler…

Par fredgri, le 8 octobre 2014

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Notre avis sur BILLY BAT #12 – Volume 12

Pour ce nouveau volume Urasawa et Nagasaki continuent d’explorer les multiples réminiscences liées au personnage de Billy Bat, qui finalement n’apparait qu’assez peu dans ces planches ! Cette fois, on s’intéresse au jeune Kevin, son enfance, ses premiers pas comme dessinateur, mais surtout sa rencontre avec les personnes qui grenouillent autour de cet univers, autour de Billy Bat, qui entretiennent le mystère. Pas de révélations particulières, si ce n’est qu’en effet Kevin perpétue le message, qu’il doit se méfier de ses ennemis… Grâce à la chauve souris il semble posséder un don de voyance, il tente d’en faire profiter un petit groupe local, il entre en contact avec le réalisateur Conny Akeshi… L’aventure continue.

Mine de rien, il alimente le récit et cette façon de faire des révélations tout en reculant d’un pas, la recette typique d’Urasawa qui fonctionne à merveille, car on est une nouvelle fois complètement pris par l’intrigue, on avance en suivant ce jeune homme, en se penchant sur la cas de Culkin aussi.
D’ailleurs c’est intéressant, les auteurs rajoutent dans la balance une pincée de nazisme qui a de quoi intriguer, d’autant qu’elle rajoute une tension supplémentaire, une dimension qui permet de regarder sous un autre œil les actions de Culkin, sans pour autant simplifier les choses !

Depuis quelques volumes, la série évolue avec une suite de chapitres qui peuvent apparaitre indépendants les uns des autres, tout en suivant un fil conducteur général. Mais ces chapitres ont tous une ambiance bien à eux, c’est fascinant.
En contre partie, les auteurs multiplient les pistes indéfiniment, revenant sans cesse sur la matière déjà établie. On a presque l’impression, parfois, d’un récit en roue libre qui s’écrit au fur et à mesure, qui pourrait ainsi s’étirer ad vitam eternam, jusqu’à plus soif.
Cela reste très prenant et je trouve, en plus, que les derniers volumes sont même particulièrement bien rythmés. Mais cela reste un système narrative bien rodé tel qu’Urasawa le pratique depuis Monster ou 20th century boys. Si on aime cette écriture on ne peut qu’adhérer !

Je trouve aussi que graphiquement Urasawa gagne en précision, c’est souvent très très beau, avec pas mal de détails et d’expressivité !

Une excellente série, on attend avec impatience la suite, maintenant !

Par FredGri, le 8 octobre 2014

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