BILLY BAT
Volume 6

Plusieurs parties dans ce nouveau volume de Billy Bat.
On en découvre un peu plus au sujet de Chuck Culkin, car en effet, le personnage public qui se montre partout à la télé, qui clame être le créateur de Billy Bat, l’artiste derrière la création, n’est qu’un acteur qui sert de couverture publique au véritable Chuck, réfugié dans un studio, à bosser toute la journée…
Pendant ce temps là, Oswald continue d’obéir à la chauve souris qui lui apparait régulièrement, il ne comprend pas trop bien le pourquoi de tout ça, simplement que ça va lui permettre de devenir un héros… Mais Billy lui demande maintenant de protéger Kévin, le dessinateur originale des BD de Billy Bat…
Nous rencontrons une nouvelle protagoniste, Jackie Momoshi, une jeune étudiante qui va elle aussi faire la connaissance de la chauve souris, cette dernière ne va pas tarder à lui proposer une mission…

Par fredgri, le 21 mars 2013

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Notre avis sur BILLY BAT #6 – Volume 6

Voilà, on est addict, à peine arrivé qu’on se jette sur ce nouveau numéro de Billy Bat, qu’on le lit dans la foulée… Et on a beau savoir, prendre conscience, qu’Urasawa répète ses techniques narratives encore et encore, cela fonctionne à merveille !

Car, bon, ça n’est pas très compliqué, l’auteur dynamite régulièrement le statut quo qu’il installe en remettant en question certaines bases, en jouant sur les effets de surprise. Ce qui fait que, progressivement, le lecteur a sans cesse le sentiment d’avancer en terrain inconnu. Mais, à la finale, Urasawa travaille en flux tendu, on est perpétuellement au milieu d’un scénario qui ne cesse de se positionner, d’établir de nouvelles bases, de revoir ses acquis. C’est la recette qu’il mettait en place avec Monster, avec 20th Century Boys, avec Pluto et c’est ce qui en partie explique la fascination que ses séries ont sur le public.

Ici Urasawa en profite pour poser le regard sur toute une industrie, et plus particulièrement celle qui entoure la production Walt Disney.
Car le parallèle est évident entre Billy Bat et Mickey, entre l’image public de Disney et ses artistes de l’ombre qui reprennent des personnages en les lissant. On repense alors à la première version d’Ub Iwerks, à celle de Floyd Gottfredson qui marqua les mémoires puis à cette évolution petit à petit vers une version plus sage, plus lisse… (à noter qu’Oswald apparait dans les aventures de Billy sous la forme d’un lapin, et la première création, plus sauvage, de Disney était justement un lapin appelé Oswald, lui aussi !!!) Ce qui peut nous amener à voir un second niveau de lecture ou Urasawa et Nagasaki reviennent sur le mythe Disney, en mettant en avant le côté artificiel de la franchise. Je ne vais pas trop creuser de ce côté là parce qu’il y aurait réellement matière à épiloguer, d’autant que les références sont nombreuses et évidentes.
Toujours est-il que ce dernier volume montre bien que la trame de fond de la série est certainement plus complexe qu’on aurait pu se l’imaginer. On reste dans ce thème de l’apocalypse que les protagonistes doivent empêcher à tout prix, sans vraiment savoir en quoi ça va consister, mais en plus de tout ça, les scénaristes savent très bien encadrer leur perso, leur donnant le temps de bien s’installer, on a vraiment une écriture assez fine, malgré le côté caricatural qui peut ressortir (toujours le sentiment que les personnages japonais sur-jouent leurs histoires !).

Un volume très intéressant que je vous conseille vivement !

Par FredGri, le 21 mars 2013

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