BOB MORANE
Yang=Yin

Sous la forme de rébus dans le titre, le Yin et le Yang, le mal et le bien sont mis en évidence dans cet épisode bien mouvementé chez la gente chinoise. Cette philosophie est associée dans les premières pages de l’album, non pas à la complémentarité mais à l’opposition de deux triades qui semblent s’affronter au sein de la société américaine.

Henri Vernes immerge son personnage dans une intrigue politique tortueuse où le dénommé Li Yang, le chef de triade, tient un rôle prépondérant à double personnalité. En perpétuel mouvement comme la faille de San Andréas, Bob Morane va devoir apprendre à connaître son détracteur grâce à des interventions opportunes d’agents infiltrés.

Le scénario est vif, classique dans sa conception et s’appréhende sans difficulté. Les dessins de Coria sont agréables mais paraissent moins précis que dans les épisodes précédents. Moins fournis que d’habitude, les décors sont, à certains moments, épurés de telle manière qu’ils apparaissent froids. Malgré tout le niveau général est élevé et certaines vignettes bien chargées viennent compensées incontestablement.

Cet album est à réserver à ceux qui suivent de près les innombrables aventures de ce reporter intrépide qui pour l’occasion pourra faire profiter des enseignements de sagesse édictés par le Yang et le Yin.
 

Par Phibes, le 20 août 2007