BOB MORANE
Le pharaon de Venise

Propriétaire du Palazzo Saliorni à Venise, Bob Morane s’est lancé dans l’écriture d’un documentaire sur l’histoire secrète de la Cité des Doges. Hautement inspiré par les lieux environnants, il s’intéresse plus particulièrement à la légende de ce pharaon qui hante les nuits vénitiennes et dont la sinistre momie fait partie de sa collection d’antiquités égyptiennes. C’est lors de l’étude de manuscrits secrets que le journaliste se rend compte que bien des faits intrigants se sont produits et se déroulent encore de nos jours. Ne seraient-ils pas liés à une ancienne malédiction dans laquelle un certain Corvo-Riossi, gérant du musée Saliorni, et une très belle femme égyptienne répondant au nom Leïla Issi semblent être mêlés intimement.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOB MORANE #36 – Le pharaon de Venise

La cité des Doges est le nouveau terrain d’investigations de cet aventurier intrépide qu’est Bob Morane. Déclaré propriétaire d’un somptueux palais vénitien, il ne lui en faut pas plus pour que des secrets ancestraux enfouis au plus profond d’une grande bibliothèque rejaillissent sur sa personne et lui permettent de s’engager face à une momie errante dans des péripéties fantastico-historiques.

Pour l’occasion, l’on retrouvera la reportrice Sophia Paramount, complice de Bob dans de nombreux épisodes qui viendra compléter la touche de féminité apportée par la belle Leïla et également le professeur Aristide Clairembart qui saupoudrera de son érudition la problématique du pharaon de Venise.

L’épisode est assez agréable, un peu suranné, toutefois, dans son développement et nous conforte dans l’idée que Bob Morane est né pour se trouver dans les situations les plus extraordinaires que l’on (surtout Henri Vernes) puisse imaginer. Mêlant habilement passé (haute antiquité et renaissance), faisant appel à des personnalités célèbres de l’Histoire, le scénariste prolifique joue grassement avec le mystère en le faisant peser de tout son poids sur deux personnages essentiels que sont Riossi et Issi (deux anagrammes significatifs dans l’orientation de l’enquête). Pareillement, pour donner plus de corps à son histoire, il y adjoint une pinte d’angoisse avec la lugubre momie d’Am-Thot-Thep et un soupçon d’action avec la vendetta de Marziano.

Coria, quant à lui, excelle dans sa façon de dessiner. Le réalisme de ses graphiques force indéniablement l’admiration, démontrant parfaitement sa façon de restituer des instantanés d’une force convaincante. La cité des Doges passe sous ses doigts experts dans une représentation détaillée et fidèle qui, n’en doutons pas, à de quoi subjuguer. Les perspectives sont bien perçues, l’impression de profondeur étant largement compensée par des efforts énormes dans le travail des ombres. De même, les personnages sont d’une authenticité frappante. Les femmes (Leïla et Sophia) ont un physique enchanteur tandis que le professeur Corvo fait peur à souhait.

Bob Morane contre un pharaon, de surcroît à Venise, sous fonds de vendetta, voilà bien une intrigue qui sent la momification à plein nez. Une aventure classique et plaisante, à la mécanique bien huilée, que les adeptes de Bob Morane apprécieront volontiers.
 

Par Phibes, le 15 juillet 2009

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