BOB MORANE
Les berges du temps

Deux soldats d’élites français partis en mission au Soudan pour enquêter sur le centre d’expérimentation d’Abou-Abou ont disparu. Bob Morane et Bill Ballantine sont mandatés pour les retrouver. Se déplaçant à la faveur de la nuit, ils ne tardent pas à atteindre le fameux centre. Doté d’une technologie de pointe, ce complexe scientifique assure des expériences sur les êtres vivants en les figeant dans le temps au moyen d’un appareil appelé le lycotron. Les deux hommes ne vont pas tarder à subir les effets terribles de cet appareil déroutant.

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur BOB MORANE #44 – Les berges du temps

Henri Vernes, l’auteur d’une liste impressionnante d’albums sur les aventures de Bob Morane, flirte, pour la énième fois, avec son sujet de prédilection, le fantastique. En effet, un scientifique désavoué a mis au point un procédé qui déconnecte le cobaye de toute réalité et l’emprisonne dans un espace virtuel. Cette invention n’intéressant pas le monde de la physique, elle est récupérée par un dictateur soudanais. C’est le point de départ des nouvelles péripéties auxquelles notre duo d’agents polyvalents va devoir se prêter.

Si cette équipée africaine, qui reste dans le même moule de la série, ne révolutionne pas la longue production "moranienne", elle a le mérite de se lire aisément et plaisamment. L’exotisme des lieux où se passe l’action s’efface rapidement devant la masse futuriste du centre expérimental d’Abou-Abou qui recèle quelques surprises à nos deux investigateurs. On conviendra que les effets du lycotron sont originaux sans pour autant être décoiffants.

Comme pratiquement dans chaque histoire, la gente féminine est dignement représentée, après Sophia Paramount, Ylang-Ylang et autres, par la sculpturale Aïsha qui saura nous éblouir par ses formes généreuses et nous étonner par son aptitude à appréhender sans complexe toute sorte de situations (ouaih !). Sombrant un peu dans la facilité (Bob Morane a toujours le dernier mot), on réservera cet épisode aux inconditionnels de cet aventurier de l’extrême.

Graphiquement, Coria est toujours aussi habile et réalise des dessins agréables, pleins d’authenticité. On le sent fébrile dans la représentation de décors futuristes qui, à n’en pas douter, sont dignes d’un architecte de nouvelle génération.

Bob Morane se trouve au pays des lycaons; à votre avis, qui de l’agent secret ou de cette faune carnivore, a les dents les plus longues ? Réponse dans "Les berges du temps".
 

Par Phibes, le 29 avril 2008

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