BOB MORANE
Les dents du tigre / 1

Alors qu’il analyse, en présence de Bob Morane et Bill Ballantine, un très ancien vase tibétain apporté par Franck Reeves, le professeur Aristide Clairembart acquiert la certitude que le document qu’il renferme, a trait à l’empire de Mu et localise la légendaire cité de Leng. Sans tarder, décide avec ses compagnons de monter une expédition pour le Tibet. Une fois arrivés sur place, leur avion posé dans le désert blanc, les quatre hommes s’aperçoivent qu’ils ne sont pas seuls et qu’une menace souterraine dont le monde entier pourrait en pâtir, se trame en ces lieux glacés.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur BOB MORANE #45 – Les dents du tigre / 1

Après avoir rayonné sur les territoires arides du Soudan (voir "Les berges du temps"), Bob Morane repart pour de nouvelles aventures, transformé en découvreur de vestiges. Cette fois-ci, sa destination est la montagne enneigée tibétaine dont les soubassements recèlent, hormis des vestiges archéologiques, un danger aux répercussions mondiales.

Fort d’un précepte scénaristiquement bien éprouvé, Henri Vernes utilise à nouveau son personnage fétiche pour soulever des périls planétaires. En cet opus qui adapte en bandes dessinées le roman éponyme (1ère partie) qu’il a écrit en 1958, l’on retrouve les ambiances qu’il a su coller à ses nombreuses aventures à savoir l’exotisme, le fantastique, l’antagonisme du bon et du méchant.

De fait, bien qu’il fasse appel à une créature mythique des hauteurs tibétaines (le yéti), on suivra les péripéties de cet agent à tout faire dans une certaine monotonie de conception que les adeptes de la série ne reprocheront pas. Certes, les surprises sont présentes, mais trop vite amenées, à mon goût (le contact avec les géant poilus par exemple), prouvant de fait qu’il n’est pas si aisé d’adapter les récits abondants d’Henri Vernes sur un nombre de pages réduit.

Par ailleurs, cet épisode écarte totalement la gente féminine (Sophia Paramount a laissé sa place à Franck Reeves) au profit d’actions viriles explosives ou d’agissements simiesques abondants. Exercices physiques de tout bord et échanges de coups de feu viennent donc agrémenter cette équipée tibétaine.

Fidèle à sa façon de faire, Coria aligne les vignettes dans une conception graphique très réaliste et bien fournie en détails. Si ces personnages sont des plus expressifs, ses décors tibétains s’avèrent grandioses. Sous la neige ou dans les profondeurs sombres, ses dessins atteignent des dimensions bien agréables conférant à ce dessinateur un talent bien avéré.

Première partie d’un sympathique aventure sans prétention, ce quarante-cinquième album sera apprécié principalement par ceux qui suivent sans détour les péripéties extraordinaires de ce héros à multiples facettes. A noter pour le collectionneur qu’un lifting a été fait sur la présentation extérieure de la série.
 

Par Phibes, le 26 avril 2009

Publicité