BOB MORANE
Sur la piste de Fawcett

 Quel plaisir de se replonger dans ces grandes aventures qui ont fait le renom de la bande-dessinée dite "Franco-Belge". Vernes et Coria font partie de ces monstres sacrés que chaque gamin a lu au moins une fois dans sa vie en se délectant des aventures de Bob Morane, l’aventurier ! Ce 48ème tome (Numéroté ainsi du moins car bien malin celui qui réussira à retrouver son chemin dans les multiples publications de ce personnage …) est l’occasion de suivre notre aventurier partant à la recherche d’un colonel disparu des années auparavant.

De prime abord, j’ai tout de suite été séduit, comme je l’étais enfant, par le graphisme de Coria. Un dessin clair et fouillé tout en restant réaliste mais qui, à mon goût, semble parfois figé notamment lors des scènes d’action. A part ce petit défaut qui ne gêne en rien la lecture, je dois bien avouer que les décors de cité oubliée, autant que les paysages sont merveilleux de beauté. Les effets d’eau ou d’intempéries sont eux aussi fort bien dessinés et permettent au lecteur une plongée au sein d’une jungle impénétrable et torride !

En ce qui concerne le scénario je suis plus mitigé. D’une part, le pitch de départ, pourtant bon, m’a laissé un arrière-goût de non-fini mais cela est certainement du au fait que cette aventure va connaître une suite… Nous partons à la recherche de Fawcett et nous retrouvons à découvrir beaucoup de choses … Mais peu qui se rattachent à l’intrigue. De plus, en de nombreux points nous n’assistons à aucune innovation, l’action de la planche 46 était des plus prévisibles par exemple … Enfin, les personnages secondaires que nous rencontrons auraient mérité plus d’approfondissements pour nous permettre de réellement s’imprégner de l’aventure. Ainsi, les 2 (… Suspens …) auraient pu être plus fouillés : Passé, historique, raisons de leur présence ? De même on se demande comment Coya peut encore être en vie après tant d’années. Bref, fouiller un peu plus l’histoire de ce peuple et ses origines aurait donné un côté un peu plus épique à ce titre.

Malgré tout, la fin de l’aventure me laisse espérer de bien belles choses par la suite et laisse l’opportunité à Vernes de nous en apprendre plus sur cette mystérieuse civilisation ! Bon vent l’aventurier et reviens-nous vite !

Par PEK, le 13 février 2012