BOUNCER
La proie des Louves

Barrio City : Fatty Van Bohlen, voleur et tueur, s’apprête à être pendu. Ses frères montent la population pour le sauver de la pendaison, en argumentant surtout du fait que le bourreau est une femme. 
Pour le Bouncer, cela annonce encore des ennuis, comme s’il n’en avait pas assez.
L’indien, White Elk, continue sa justice : exterminer les six hommes qui ont massacré son peuple. Et aussi, il n’est autre que le père du Bouncer…

Par berthold, le 1 janvier 2001

Notre avis sur BOUNCER #5 – La proie des Louves

Cette série est vraiment le renouveau du western. Un genre que j’apprécie beaucoup et qui, malheureusement, a un peu disparu que ce soit au cinéma ou en bandes dessinées (mis à part les grands classiques comme Blueberry, Durango ou Les Tuniques Bleues).

Le début, dans sa forme, me rappelle l’un des chefs d’oeuvres de John Sturges, Les sept mercenaires : le moment où Chris (Yul Brunner) et Vic (Steve McQueen) conduisent le corbillard au cimetière. C’est le même ton, la même ambiance que j’ai ressenti lorsque j’ai lu (et relu) ces premières pages. D’ailleurs, c’est  une des (nombreuses) scènes fortes du tome 5. Cette scène permet au Bouncer de faire connaissance avec la femme qui officie comme bourreau.
D’ailleurs, il est beaucoup question de femmes dans ce récit : Antoine Grant, la femme-bourreau, dont le Bouncer tombe amoureux,  Yin Li qui aime le Bouncer, Mara Mars, le maîtresse de Clark Cooper et la veuve Malone.
Il y est aussi beaucoup question de familles : une femme (Antoine Grant) qui veut venger son père, un homme (Le Bouncer) qui défend son père : ces deux-là risquent de s’affronter alors que naît une idylle entre eux. Il y a aussi les Villalobos, ce trio de tueurs mexicains composé du grand-père, du père et du fils. Il y a aussi la veuve Malone et son fils, ainsi que la famille de Clark Cooper. 
Et il y a la violence : n’oublions pas que nous sommes dans un western âpre, cruel, qui donne une nouvelle vision de l’Ouest sauvage. La tension monte, va crescendo pour se terminer en apothéose dans un bain de sang.  Aucun des  protagonistes ne s’en sort vraiment indemne. Vous verrez.  

Dans ce tome 5, nous trouvons de grandes scènes fortes : l’attaque par les Villalobos du ranch Malone, le duel entre le trio mexicain et le Bouncer (digne de Sergio Leone) et surtout la charge des hommes de Cooper dans Barrio-City (grand moment digne d’un John Ford, d’un John Sturges ou surtout d’un Sam Peckinpah). 
J’oublie la scène finale : la course du Bouncer contre l’ombre, celle de la montagne nommé "La main du diable ", le plus beaux moment de La proie des Louves.

Il faut noter le superbe travail de Boucq sur le découpage, sa mise en scène qui donne un effet cinématographique lorsqu’on lit ces planches. Je pense que Boucq, à l’instar de Jean Giraud, risque de devenir un des maîtres du western. Il offre vraiment des scènes grandioses avec le Bouncer.

Il faut aussi saluer le scénario de Jodorowsky. Bouncer est une de ses plus belles réussites. Peut-être son chef d’oeuvre, pour moi. Ce tome 5 conclut en beauté ce second cycle.

Il serait vraiment dommage que vous passiez à côté de ce magnifique western.

Par BERTHOLD, le 20 novembre 2006

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