BOUNCER
Coeur double

Comme tous les tomes de Bouncer, ce 7^ème opus était très attendu, d’autant plus qu’il clôt le diptyque qui avait débuté avec Veuve noire.

Toujours plus loin dans la personnalité des protagonistes de cette série, François Boucq nous offre là des scènes absolument grandioses, où héros et personnages de second plan ont tous une place plus importante les uns que les autres, édifiant ainsi une fresque formidable. L’intensité des émotions et des échanges entres les différents protagonistes leur donne une ampleur formidable, et nous sommes pris d’émotions lors des différents évènements qu’ils vivent. Le côté parfois farfelu et rocambolesque des personnages, avec des traits de caractère poussés à l’extrême, ou même des physiques hors du commun, mais aussi des personnalités souvent totalement folles, hystériques qui ne laissent présager que des réactions disproportionnées aux différents événements, permettent ainsi de surprendre et de rajouter toujours un peu plus de piment dans les aventures de Bouncer.

La qualité du scénario de ce 7^ème opus est d’une extrêmement grande réussite. Le talent de conteur de Jodorowsky n’était plus à prouver, mais à nouveau il nous offre une bien belle merveille de la Bande Dessinée. Sous le trait de crayon de François Boucq, Bouncer est un Cow Boy manchot qui ne vous laissera pas indifférent. A la fois cruel et sensible, Bouncer ne laisse que peu de chance à ces ennemis, et grâce à sa forte personnalité, il sait à chaque fois se sortir des situations les plus difficiles, même si parfois la tentation est plus forte, et que ses défauts reprennent le dessus, il n’en reste pas moins que Bouncer est le héros de ces albums.

Avec un trait à la fois fin, précis et vif, François Boucq maîtrise son art, nous offrant des planches magnifiques avec des décorts grandioses. Le rythme du dessin et du découpage de l’histoire rendent l’ensemble très dynamique et la lecture de ce tome 7 en est d’autant plus prenante.

Un grand album pour une immense série, à ne manquer sous aucun prétexte…

Par AUB, le 12 novembre 2009