CASA HOWHARD
Intégrale

(Casa HowHard 1 à 5)
Angela est pensionnaire à la Casa HowHard, chez sa tante Liz. La particularité de l’endroit c’est que toutes les femmes ont des sexes d’homme. Ainsi, la beauté de la jeune fille ne laisse personne indifférent, toutes veulent la rencontrer, excitées par son corps et sa sensualité. Le soir, Liz organise une soirée "tombola" ou sa nièce tirera au sort différentes participantes en s’offrant comme lot. Ainsi, elle se fait remarquer par une productrice qui l’invite à participer à sa célèbre émission "Le grand défi". Cependant, soucieuse d’améliorer davantage son physique, Angela accepte un traitement qui provoque quelques douloureuses transformation, il est temps pour elle de voir le médecin…

Par fredgri, le 18 décembre 2022

Publicité

Notre avis sur CASA HOWHARD #Int. – Intégrale

Roberto Baldazzini est aujourd’hui considéré comme l’un des grands maîtres de l’érotisme "bizarre" en bande dessinée. Les pages de cet Intégrale nous plongent dans un univers assez étrange, peuplé de magnifiques créature dotées de sexes d’hommes et s’adonnant, sans retenue, à d’incessantes scènes de masturbation, d’accouplement et autres plaisirs partagés avec une ou plusieurs partenaires. Il n’est ici plus question de perdre du temps à installer un cadre, nous découvrons la sublime Angela, héroïne de la série, qui regarde son émission favorite présentée par Linda XXX, et très vite nous sommes confrontés à la communauté qui habite cette pension si particulière.
Tout est ensuite prétexte à offrir un catalogue de fantasmes le plus exhaustif possible, toutes ces femmes se baladent le sexe à l’air, profitant de la moindre occasion pour passer à l’acte. En soi, l’histoire n’est qu’une accumulation de prétextes, certes, mais elle nous dépeint un monde hors du notre, guidé par le plaisir décomplexé de ses héroïnes qui ne tentent nullement d’intellectualiser le propos, ni même de lui donner une quelconque explication. On prend les évènements comme ils viennent, on se laisse charmer par cette ribambelle de jeunes femmes, mais surtout par le traits doux et suave de l’artiste !

Nourrit d’une multitude d’influences, Baldazzini nous offre des planches assez épurées, à la mise en scène extrêmement efficace. Ses femmes sont belles, mais peut-être même bien plus encore, elles ont cette beauté irréelle et fantastique qui parfois nous ferait presque oublier tout ce qui se déroule devant nous !

Au fil de ce volume de 290 pages, nous suivons donc les péripéties d’Angela avec ses amies, comme une sorte de soap décalé, ou les unes et les autres partagent un repas, se racontent leurs rêves érotiques, se masturbent ensemble pour conclure par une dernière histoire ou toutes doivent se rendre sur une lointaine île pour des photos et se retrouvent en plein safari dans la jungle, à la rencontre d’un peuple de naine qui vénèrent une idole féminine dotée, elle aussi, d’un sexe énorme… Linda, l’amie d’Angela, est alors érigée comme l’incarnation de la déesse et toutes s’enflamment dans une joyeuse orgie… La boucle est bouclée, dirons nous !

Toutefois, bien au-delà de toutes ces scènes très démonstratives, ce qui marque le lecteur c’est ce sentiment de liberté ou l’artiste déploie son univers sans chercher à raconter autre chose. Il se dégage une vraie légèreté de ces planches, presque communicative, qui fonctionne tout de suite.

Un album résolument pas adressé à tout le monde, loin de là, mais qui se laisse lire tranquillement !
Certainement Baldazzini à son meilleur (avec Chiara Rosenberg) !

Par FredGri, le 18 décembre 2022

Publicité