DERNIER TEMPLIER (LE)
Le chevalier de la crypte

L’adaptation de son roman éponyme par Raymond Khoury se poursuit et l’intrigue se développe autour de la journaliste Tess et de l’agent du FBI Sean Reilly, tous deux sur la piste des meurtriers et voleurs du Métropolitan.
Tess, persuadée que cette attaque et le vol des objets précieux dérobés masque le véritable but des agresseurs, s’emparer de l’encodeur, elle va se concentrer sur la piste des templiers.
Elle va rencontrer un enseignant de l’université de Columbia, profondément marqué et meurtri par un drame familial et qui risque de se révéler malheureusement pour elle plus impliqué dans l’histoire qu’elle ne le pensait.
L’église, quant à elle, a dépêché sur place le Père De Angeli, dont la mission est de récupérer à tout prix cet encodeur. Une machine à crypter qui permettrait de déchiffrer un manuscrit précieux trouvé à Jérusalem et dont le contenu pourrait bouleverser le monde chrétien. L’histoire mouvementée de ce manuscrit qui fut remis aux Templiers, qui eux l’emportèrent et le dissimulèrent après avoir fui Saint Jean d’Acre, commence d’ailleurs à nous être révélée, lentement, Raymond Khoury étant passé maitre dans l’art de maintenir le suspens.

Un scénario toujours construit sur deux plans temporels :
La fin du XIII tout d’abord avec la poursuite de l’histoire des chevaliers du temple, de leur secret et de leur persécution.
Notre époque, ensuite, avec le vol et les trois enquêtes parallèles, celle de Tess, Celle de Sean et celle plus radicale du Père De Angeli qui en remontant la piste des malfrats en efface aussi au fur et à mesure toute trace. Le secret devant avant tout être protégé.
Dans ce deuxième opus, l’époque contemporaine prend d’ailleurs beaucoup plus de place dans le récit, tous les éléments historiques ayant été mis en place dans le premier tome. L’action se précise donc et se recentre sur le fameux encodeur, qui suscite autant de convoitises, de morts violentes, de menaces et de trahisons.
Le dessin de Miguel Lalor, réaliste et précis, est bluffant. Il est aussi à l’aise pour dessiner des chevaux au galop que des voitures ou des hélicoptères. Non seulement la représentation est parfaitement maitrisée mais le mouvement est fluide et l’action rapide.
Raymond Khoury adapte lui-même cette fois son roman, Miguel Lalor se concentrant sur le dessin la qualité est toujours au rendez vous et les deux auteurs nous offre une histoire homogène et fidèle. Un thriller qui ne perd pas de sa qualité dans l’adaptation, grâce à un dessin énergique et un découpage précis où alternent les scènes d’action magnifiques avec des bateaux malmenés par la tempête et des scènes plus intimistes où les émotions pointent sur le visage des personnages, laissant à chaque instant le lecteur suspendu au fil de l’histoire.

Seul bémol, un visuel de couverture peu représentatif du récit et dont l’impact me semble très limité.

Par Olivier, le 28 février 2010