Die Wergelder
Volume 2

Après avoir malgré tout récupéré une mallette, lors de cette étrange opération sur l’île d’Ishigunagi, le clan Kagesu s’interroge sur son contenu. Désormais libérée de ses engagement auprès du cla, Shinobu demande à un de ses amis, tenancier de bar, si elle peut travailler pour lui, histoire de se refaire en attendant de meilleurs jours. Quel n’est pas sa surprise de découvrir que la mystérieuse tueuse qu’elle a aperçue quelques jours auparavant sur l’île, affrontant les propriétaires des mallettes à main nue, travaille elle aussi dans le même bar et qu’elle s’appelle Nami. On apprend, dans la foulée, que cette dernière aurait été victime, dans son village natal allemand d’une expérience qui impliquait des viols collectifs à répétition et que cette expérience se déroulerait en même temps sur l’île d’Ishigunagi… Elles décident donc de retourner sur place, pour en savoir un peu plus…

Par fredgri, le 22 avril 2024

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Notre avis sur Die Wergelder #2 – Volume 2

Dans ce second volume, Hiroaki Samura développe davantage ses personnages en axant moins son récit sur l’action, même s’il n’en manque pas.
Ainsi, nous en apprenons un peu plus sur le passé de la mystérieuse Nami et sur ce qui se cache derrière cette histoire de mallette secrète. C’est aussi le moyen d’approfondir les diverses psychologies des uns et des autres et de mieux comprendre les enjeux qui se dessinent au fil de l’intrigue. Toutefois, même si les ambiances sont toujours aussi tendues, le fait de se rapprocher ainsi de Shinobu, de Nami et des autres ajoute une pincée de légèreté plutôt agréable qui permet de souffler dans cet univers noyé dans le drame, les machinations et la vengeance.

On sent, malgré tout, que ce cadre toxique permet surtout à Samura de développer des héroïnes très fortes qui sont véritablement au centre du récit, bien plus que leurs compagnons masculins. Qu’il s’agisse de Shinobu, de Nami, de Soli ou Jie, elles sont redoutables et bien plus dangereuses que les autres. Elles portent l’histoire, en forgent les contours, les reliefs, elles sont Die Wergelder des pieds à la tête, car c’est avant tout une histoire de femmes meurtries qui doivent composer avec un monde d’hommes sans pitié.
L’écriture est donc particulièrement efficace et très bien rythmée. Des dialogues justes, avec ce qu’il faut, là aussi, de légèreté, d’échanges parfois décalés plutôt bien amenés. Le tout accompagné par des planches de toute beauté ou l’artiste démontre une nouvelle fois sa maîtrise de l’anatomie, mais aussi de la dynamique d’une planche, autant dans l’action que dans les plans fixes. Certaines pages sont tout simplement fantastiques. Du très beau travail.

Die Wergelder se révèle de plus en plus une série hors norme, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Recommandé.

Par FredGri, le 22 avril 2024

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