GEN WAR - La guerre des générations
Level 2

La guerre entre générations fait rage. Vieux contre jeunes, cette révolte qui semble insoluble est à l’origine d’un changement radical dans le paysage urbain. Des deux côtés, des missions d’intimidation, de désinformation, d’infiltration, d’enlèvement sont menées mais rien ne semble évoluer dans le bon sens. A moins que la réintroduction des trottinettes électriques en milieu urbain puisse mettre les deux camps sur de bonnes bases de négociations et in fine, initier un cessez-le-feu. Jeunesse et vieillesse, main dans la main, c’est possible ?

Par phibes, le 6 mai 2024

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Notre avis sur GEN WAR – La guerre des générations #2 – Level 2

Ce deuxième volet de la guerre intergénérationnelle qui a le privilège, rappelons-le d’être publié en même temps que le premier tome nous replonge dans ce conflit pour le moins délirant qui met en exergue la grande incompréhension entre les jeunes et les vieux. Sous le couvert d’une plume toujours aussi railleuse, Mo/CDM nous revient pour une nouvelle floppée de récits qui illustrent d’une manière hautement sarcastique la communication dans l’adversité entre les tranches d’âge.

Il n’est pas forcément question d’échanges militarisés via des canons, des missiles et autres joyeusetés explosives mais plutôt des faces-à-faces totalement débridés à coups de légumes verts, de déconnexion de réseau, d’attaques de chiens, d’appâts en pâtes de fruits… L’auteur a bien saisi ce qui fait la différence entre les jeunes et les vieux et le restitue dans une forme bête et méchante qu’il maîtrise complètement. Il a d’ailleurs, en ce sens, obtenu récemment le Prix Gotlib 2024.

L’humour transpire donc dans les toutes les strates de cet album, porté par des effets parodiques qui ne sont pas sans égratigner la société moderne que l’on connaît et qui évidemment dénoncent ses dérives foldingues. Tout est bon dans ce conflit pour que Mo/CDM éclate son envie de jouer avec ses vieux séniles enferrés dans leurs habitudes « de vieux » et ses jeunes peu hygiéniques bouffeurs de Mc Do bien gras. Il ne fait aucun doute que ça marche à tous les coups et on rigole pleinement devant toute cette déliquescence commune.

La touche graphique est toujours aussi efficace. L’artiste n’est pas en reste pour camper son univers caricatural à la faveur d’un trait que l’on sent délié et particulièrement incisif. Le divertissement est au rendez-vous, et ce grâce à des personnages bien destroy, bénéficiant de comportements assurément décalés.

Une deuxième partie d’un conflit cataclysmique désopilant qui part en cacahouète à tous niveaux et qui continue à nous faire bien rire. A « réserver » à toutes les générations confondues !

Par Phibes, le 6 mai 2024

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