GIACOMO C.
La chute de l'ange

L’enquête sur l’assassinat en série de femmes pataugeant et devant l’impatience de ses supérieurs, le marquis de San Vere étoffe son dispositif policier. Après avoir fait pression sur le libertin Giacomo de C., il remet l’un de ses meilleurs éléments féminins entre les mains de Madame Aquali, tenancière d’une maison de passe. Alors qu’il file le parfait amour avec Caterina, la fille d’un conseiller et sœur de Benedetto, un paralytique, Giacomo ne tarde pas à se mettre sur la voie du tueur au gré des rencontres inopinées. Mais cette quête qui doit l’amener à l’insoutenable vérité est longue et parsemée d’écueils qu’il va devoir surmonter.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GIACOMO C. #2 – La chute de l’ange

"La chute de l’ange" annonce le dénouement de toute une intrigue dramatique basée sur des évènements sanglants qui ébranlent la communauté vénitienne sans distinction de classe et également, la fin d’un diptyque rondement mené par le fameux tandem composé de Jean Dufaux et de Griffo.

Si dans le premier opus, rien ne transpirait quant à l’identité du coupable, dans ce deuxième épisode, le masque tombe au bout de quelques pages et désigne fatalement celui que l’on a déjà croisé antérieurement. Toutefois, et c’est là l’astuce, le suspens demeure quant à la motivation de ses actes jusqu’à la fin.

Jean Dufaux évite le piège d’un scénario trop linéaire. De fait, il n’hésite pas à étoffer la trame principale de petites péripéties redondantes, n’ayant pas forcément un lien direct avec celle-ci mais suffisamment loquaces pour permettre au lecteur d’avoir une vision plus aiguisée des protagonistes et de leur environnement. Son récit, bien qu’il soit tragique, n’en est pas moins dénué d’humour et expose quelques scènes bien croustillantes. Considérant le personnage dont l’auteur s’inspire (Casanova) et l’univers qu’il représente, l’érotisme conserve toute sa place grâce aux quelques scènes dénudées et quelques verbiages bien à propos disséminés dans les péripéties.

On ne pourra que vanter le travail de Griffo qui est admirable. Servi par une colorisation un peu trop vive à mon goût, ses dessins se font le reflet d’une Venise du 18ème dans toute sa beauté historique. A ce titre, il n’est pas étonnant d’admirer au détour de certaines planches des monuments finement réalisés dans de grandes vignettes, preuve que les deux auteurs ont tenu, malgré leur fiction, à coller à l’authenticité des lieux. Pareillement, les toilettes dont sont affublés les personnages sont bien explicites de l’époque concernée.

Ce deuxième tome représente un agréable moment de lecture pour une intrigue historique somme toute très attrayante qui en appellera bien d’autres. A lire ou à relire !
 

Par Phibes, le 4 mars 2009

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