GIACOMO C.
Le maître et son valet
Alors qu’on approche des fêtes de Pâques, il est un homme à Venise qui voit sa condition sociale prendre un chemin inespéré. L’homme en question est Parmeno, le valet intrépide de Giacomo de C. que beaucoup aimerait empoigner, qui, à la suite d’une rencontre des plus impromptues, est promis à un avenir doré. En effet, ne serait-il pas le fils adultérin d’un membre illustre et sans héritier de la haute bourgeoisie ? Ces circonstances ne sont pas pour plaire à Giacomo et au Marquis de San Vere qui voient là l’ombre d’une machination diabolique.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Collection s :
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Sortie :
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ISBN :
272344399X
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Notre avis sur GIACOMO C. #4 – Le maître et son valet
Les fondements de la République vénitienne du 18ème sont une fois de plus secoués par des soubresauts intestins. Toutefois, cette fois-ci, la menace vient indirectement de la base sociale, celle que représente Parmeno, le serviteur occasionnel de Giacomo. En effet, celui-ci fait une entrée fracassante et remarquée dans la haute bourgeoisie de la cité des Doges par le biais d’une hypothétique affiliation avec un vieil aristocrate illustre.
En cet épisode, on a l’impression que Jean Dufaux se lâche totalement et foule le seuil d’un domaine proche du burlesque. A ce titre, il auréole généreusement son récit d’une fantaisie à l’italienne, d’un effet grandguignolesque bien sympathique. Le ton est léger, théâtral et l’humour est très présent.
Si Parmeno ne comprend en rien à ce qui lui arrive, il en est de même pour ceux qui connaissent, et l’énergumène, et ses frasques, tels Giacomo et le Marquis de San Vere. Devant cette incompréhension générale à laquelle le lecteur est, comme il se doit, associé, Jean Dufaux modère ses explications et attendra le prochain opus pour lever définitivement le rideau. Pour l’heure, ne compte que l’anoblissement du valet indécrottable et sa possible filiation avec un aristocrate italien.
Griffo, quant à lui, est totalement complice des envolées scénaristiques de son partenaire et défend avec force et picturalement parlant, le monde fantaisiste de Giacomo. Un tantinet sensuel dans ses graphiques, il croque personnages et décors dans une rigueur historique bien évocatrice.
Ce 4ème épisode est un excellent vaudeville à l’italienne dont le titre peut avoir une certaine ambivalence. En effet, de Parmeno ou de Giacomo, qui est le maître et qui est le valet ? A vous de le découvrir !
Par Phibes, le 9 mars 2009
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