GIACOMO C.
La bague des Fosca

Au sein de la République Vénitienne, il est un bijou auquel bien du monde semble s’intéresser. Du Doge lui-même au Marquis d’Uvère en passant par la belle Angelina et le coquin Giacomo de C., et d’autres encore, tous cherchent ardemment à en prendre possession, les uns au nom de la République, les autres pour leurs besoins personnels. Mais pour ce faire, il faudra mettre la main sur Parmeno, l’ancien valet de Giacomo, dernier détenteur de la fameuse bague des Fosca.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GIACOMO C. #6 – La bague des Fosca

Sans être le meilleur de la série, cet épisode constitue une suite sympathique et logique aux péripéties antérieures durant lesquelles Parmeno avait tutoyé les hautes instances aristocratiques de Venise en étant promu Duc de Totto dans le but de flouer le Prince Fosca. On retrouve, de fait, le serviteur aujourd’hui "désanobli" au centre d’une nouvelle intrigue portant sur la disparition d’un objet précieux ayant appartenu au fameux Prince.

Pour les besoins de cet opus, Jean Dufaux rappelle autour de lui nombre de personnages ayant déjà participé à la saga. Aussi, "La bague des Fosca" est un épisode grouillant, empli de rebondissements qui s’enchaînent dans une vélocité croissante. Le motif fumeux d’une telle gesticulation est la course à la possession d’un objet quelque peu chimérique (qui n’a d’autre pouvoir que d’avoir appartenu à une haute lignée et d’être le symbole d’une toute puissance).

Il va de soi que Giacomo de C. tire son épingle du jeu et campe, comme dirait Parmeno, un bon maître. Si la récupération de la bague n’est pas dans ses priorités, sauver son malheureux serviteur lui est indispensable. Et c’est dans ses démarches qu’il va côtoyer des individus stupéfiants dont le plus atypique est le moine Fra Melanpo. Là, le scénariste rentre dans le fanatisme religieux, adepte de la question et l’expose dans toute son horreur.

Griffo, quant à lui, maintient sans problème le cap qu’il s’est fixé, à savoir produire un dessin clair, net et sans fioriture. Très prolifique (il a bouclé 5 mois auparavant, un épisode de "Samba Bugatti" T2), il semble doter d’une faculté rare, celle de mélanger les genres sans fausse note. On se plaît à voir apparaître son personnage central dans toute sa hardiesse, souvent accompagné de belles femmes délaissées.

La convoitise est l’un des moteurs de ce nouvel épisode qui, on peut l’assurer, amènera notre cher Giacomo sur le chemin de la fantaisie la plus pure.
 

Par Phibes, le 23 mars 2009

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