GUERRES D'ARRAN
Dal'Darum

La guerre entre les humains et les races anciennes a été déclarée. Après que la Compagnie des bannis a été exécutée à Kastennroc, le nain Redwin s’est promis de trouver un lieu spécifique pour rassembler tous ceux qui souhaitent combattre les hums. Poursuivi par la légion noire, il a échoué dans une cabane isolée au terme d’une poursuite harassante engagée par la Légion de fer. Là, face à trois petits gobelins, il explicite sa volonté de combattre et après s’être enfin rassasié, tout en attendant des informations des Sœurs de Vaha pour désigner le lieu du grand rassemblement, il se décide de repartir pour tenter de constituer son armée. Pendant ce temps, tandis que les hums sous l’autorité de la reine Imalya cherchent des alliances pour gonfler son ost, l’elfe bleue Lanawyn est revenue à Ennlya pour rencontrer le seigneur Aamnon afin de lui faire part des intentions réunificatrices de Redwin. Afin de booster le ralliement des elfes survivants à l’ancien cataclysme à la cause, elle propose de faire appel au nécromancien orc Nerrom qui pourrait faire pression sur la participation des clans orcs du Mahalal. Est-ce que l’armée tant espérée par le nain Redwin pourra être constituée ? Et si oui, quel serait le lieu symbolique qui pourrait l’abriter ? La cité historique Dal’Darum peut-être ?

Par phibes, le 31 octobre 2023

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Notre avis sur GUERRES D'ARRAN #2 – Dal’Darum

Ce nouveau cycle entamé précédemment il y a tout juste sept mois par le tome intitulé La compagnie des bannis nous offre l’occasion de retrouver les Terres d’Arran sous la coupe d’une menace conflictuelle de grande ampleur, qui met en balance la communauté des hums et les anciennes races (telles les elfes, les orcs, les nains…). Dans cette opposition généralisée, un personnage devenu légendaire, le nain Redwin, tente de faire face à cette extermination en prenant pour parti de constituer une grande armée multiraciale. Mais l’adhésion de toutes les races à cette cause guerrière est loin d’être acquise et à cet égard, le petit homme de l’Ordre de la Forge va devoir chercher les alliances qu’il espère.

C’est Nicolas Jarry qui, d’une plume on ne peut plus avisée, nous délivre la suite de ces Guerres d’Arran. Dans une fluidité exemplaire et surtout à la faveur d’une interpénétration adroite de plusieurs personnages clés que nous avons déjà croisés dans de nombreux épisodes de l’univers des Terres d’Arran (Elfes, Orcs et Gobelins, Mages…), le scénariste nous plonge dans leurs pérégrinations tourmentées, ô combien riches en péripéties, en combats et joutes verbales.

Sur près de 86 planches, l’on suit les deux bords belligérants, tantôt Redwin et ses petits protégés, tantôt Lanawyn et son protecteur Nerrom, tantôt la reine Imalya et ses partisans. L’aventure contée qui se distingue par sa violence (c’est la guerre !) a le privilège d’être des plus palpitantes, servie comme d’habitude par des personnages qui ont une véritable personnalité, par une narration des plus nourries et par des soubresauts scénaristiques impressionnants jusqu’à l’apothéose.

Il va de soi que l’illustration de la quête de Redwin est d’une qualité imparable. A partir d’un storyboard aiguisé signé Kyko Duarte et d’un dessin ô combien superbe de Giovanni Lorusso, cet épisode se veut époustouflant dans son architecture. Le trait utilisé est conforme aux travaux réalisés précédemment et donnent vraiment l’occasion de reconnaître tous les protagonistes récurrents de cette saga. Les scènes de combats sont particulièrement crues, volontairement sanglantes et marquent subtilement notre sensibilité. Par opposition, les décors des Terres d’Arran se révèlent dans leur diversité, leur exotisme enchanteur, démontrant ainsi que les artistes n’ont pas plaint leurs études graphiques. Evidemment, la belle implication de J. Nanjan à la colorisation est à saluer haut la main et prouve la haute technicité de celui-ci.

Un deuxième volet copieux de grande qualité qui a le privilège de regrouper toutes les races des Terres d’Arran sur un seul et même plateau dans des péripéties hautement obscures. Un plaisir de lecture à l’état pur et cru !

Par Phibes, le 31 octobre 2023

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