HAUTEVILLE HOUSE
Des profondeurs

Gavroche, Victor Hugo et Églantine défendent les barricades dans Paris avec les Républicains. En face d’eux, l’Empire et Adèle, la fille d’Hugo. Cette dernière leur demande de se rendre.
Tout semble perdu pour les Républicains. Mais, Gavroche et Églantine vont révéler à Hugo un secret qui pourrait être leur dernier recours pour gagner cette bataille. Mais cela aurait un prix : la vie d’Adèle…
Les secrets d’Hauteville House sont sur le point d’être dévoilés…

Par berthold, le 24 janvier 2025

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Notre avis sur HAUTEVILLE HOUSE #21 – Des profondeurs

Hauteville House est une série conçue et imaginée par le duo Fred Duval et Thierry Gioux. Le premier tome est sorti en février 2004. Aujourd’hui, sort Des profondeurs, le vingt et unième et dernier volume de la saga.

Fred Duval conclut d’une façon correcte son récit. Nous retrouvons les héros en fâcheuse posture sur les barricades, à Paris ; ils s’opposent aux troupes de l’Empire. Un père fait face à sa fille ; chacun dans un camp ennemi. Gavroche et Eglantine sont aux côtés de Victor Hugo qui mène ici son dernier combat, car l’arrivée des Américains pourrait changer la donne. Gavroche et Eglantine proposent alors une ultime solution issue des secrets d’Hauteville House. L’intrigue se conclut en beauté. Sans être une fin grandiose, en technicolor, le lecteur a tout de même droit à une conclusion digne de ce nom. Le scénariste soigne son dernier chapitre et parvient à offrir quelques bonnes surprises.

Le dessin de Thierry Gioux est toujours à la hauteur de sa réputation. L’artiste a un style unique, qui est efficace. Sur un story-board de son confrère Emem, il nous offre à voir des planches sublimes. Je vous confie cela car j’ai pu les admirer en noir et blanc. Je peux vous dire que, deux des doubles-pages qui sont dans cet album, sont superbes dans leur version non colorisée. Ceux qui ont pu assister à la belle exposition consacrée à Hauteville House, lors du Festival BD de Dieppe en juillet 2024, peuvent vous en parler. Sur ce dernier opus, son travail est vraiment magnifique.

Malheureusement, les couleurs de Sayago gâchent par moments l’efficacité du travail de Thierry Gioux. Normalement, la sortie de l’album était prévue fin août 2024. Mais, du fait d’un travail bâclé aux couleurs, la date a dû être décalée. La coloriste a dû tout reprendre sur les conseils du dessinateur. Mais les consignes n’ont pas été toutes respectées. Cela se ressent lorsque vous vous attardez sur certaines pages. Par rapport à ses autres travaux sur la série Hauteville House, nous ne pouvons que constater un travail moins soigné. Je vous ai déjà parlé de ce laisser-aller sur la série Jeremiah Johnson, où la coloriste a aussi œuvré. Le travail de Gioux peut néanmoins s’apprécier à sa juste valeur. Je vous laisse vous délecter de son trait et de son dynamisme sur les pages de cet album. Je regrette que l’éditeur Delcourt n’ait pas proposé une version en noir et blanc de cet album.

Je n’ai pas dévoilé trop de détails afin de vous laisser un peu de surprises à la lecture de cette bande dessinée. Duval et Gioux terminent en beauté l’une des meilleures « Séries B » du catalogue Delcourt. Un final à ne surtout pas manquer. Et pour les autres, une saga à lire sans hésiter.

Par BERTHOLD, le 24 janvier 2025

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