HYPOCRITE
Hypocrite et le monstre du Loch-Ness

C’est en répondant à une annonce pour devenir nièce d’une « lady » écossaise qu’Hypocrite se retrouve au Château de Fallacy Castle. Seulement voilà, la reine souhaite voir sa nouvelle nièce devenir bilingue. Hors de question pour la belle Hypocrite qui s’ennuie déjà à mourir. Mais c’était sans compter sur le monstre du Loch-Ness qui fera tout pour pimenter la vie de l’héroine, que ce soit au prix d’un emprisonnement au cachot en compagnie d’un rat à tête de chat, d’une inondation dû à un combat aérien ou même d’une invasion de cochon à lunettes…

Par Placido, le 25 février 2013

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Notre avis sur HYPOCRITE #1 – Hypocrite et le monstre du Loch-Ness

Initialement paru sous forme de strips quotidiens dans France-Soir de février à octobre 1971, on ne peut que se féliciter de la décision de L’Association de rééditer ce bijou psychédélique en 2001. Les toutes premières aventures d’Hypocrite et déjà Jean-Claude Forest lui fait subir toutes sortes d’aventures impossibles et saturées. Tout se passe dans le Château de Fallacy Castle, avec quelques excursions sur le fameux Loch Ness, un presque huit clos où il se passe plus de choses que de raison. Faire face à l’ennui, voilà l’objectif d’Hypocrite et de son auteur, imaginer et vivre des choses hors du commun, alors forcément, à un moment donné (et d’ailleurs assez rapidement) ça part dans tous les sens. Et les différents événements arrivent un peu comme des cheveux sur de la soupe, mais c’est bien la fluidité du récit de J-C Forest qui représente toute la force de cette BD et de la série : ça part dans tous les sens mais c’est fluide.

A l’aise avec à peu près tous, l’auteur s’amuse, il joue avec le scénario, inventant 100 idées improbables à la minute. Les dialogues sont délicieux, il y a toujours un mot ou une phrase qui vient ci-et-là pour ajouter une pointe d’humour ou carrément pour faire basculer le ton du récit. L’imaginaire côtoient alors le réaliste avec un naturel bluffant (comprendre : ça part dans tous les sens mais c’est fluide).

Le dessin, un très beau noir et blanc, joue un rôle majeur et appui le côté barré du récit, les détails ajoutant à l’ambiance sont là et les personnages ont bien des allures de cinglés. Et puis cette sauvage qu’est Hypocrite, totalement belle à croquer, avec ses formes très seventies…

Ce « grand n’importe quoi » structuré et même architectural, construit d’humour, de séduction et de folie est une des grandes BD des 70’s, à reserver aux amateurs du genre… Euh, oui, mais quel genre? Bah, du genre à la Jean-Claude Forest quoi…

Tout simplement jouissif.

Par Placido, le 25 février 2013

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