JONATHAN
Souviens-toi, Jonathan...

L’album commence en 4eme de couverture : Cosey présente « son » Jonathan. Comment lui est venue l’idée de ce personnage si attachant, inspiré d’un de ses amis. Puis commence le destin imaginaire de Jonathan. Le scénario est simple et touchant, tout comme les dessins et les ambiances, emprunts de nostalgie et d’amours pour ce Tibet imaginaire. Le trait date un peu mais la beauté et la tristesse du récit restent. Cette nostalgie qui marquera les créations magistrales de Cosey par la suite, les Jonathan bien sûr mais aussi « Voyage en Italie » etc… Je retiens surtout Jonathan, ce héros atypique et si profondément humain…
A noter un détail qui m’a beaucoup marqué par la suite : Cosey donne les ambiances musicales associées au tome. Dans le cas présent, « Obscured by Clouds » des Floyd , qui semble avoir été composé spécialement pour cet album tant les ambiances sont complémentaires…

Par TITO, le 23 janvier 2003

Dans ce premier album, nous croisons la route de Jonathan, un jeune homme qui s’est réveillé amnésique dans une clinique de l’autre côté de l’Himalaya. Ne supportant plus le traitement qu’on lui inflige il s’enfuit, une nuit, décidé à découvrir la vérité.
Que lui est-il arrivé ? Que signifie ces réflexes qu’il retrouve progressivement en parcourant ces paysages enneigés ?

Jonathan parcours avec nous ce pays, s’immerge et petit à petit voit se dessiner devant lui le profil de ce passé qu’il croyait perdu. Avec cette petite "astuce" scénaristique, Cosey introduit donc à la fois son personnage principal, lui donne du relief avec ce léger passé qui sert surtout de révélateur d’émotion et nous présente le ton de la série en devenir. Et même si ce premier album est conçu à la base pour n’être qu’un one-shot de débutant, il est suffisamment porteur pour laisser penser à une suite !
Il faut dire que ce Jonathan ne répond pas à l’image qu’on se fait habituellement du héros aventurier, il s’agit plutôt d’un idéaliste rêveur, un brin romantique, perpétuellement à la recherche de lui même. A un moment on peut se dire que le récit s’accélère quelque peu, mais le ton n’y est pas, l’important n’est pas là, il s’agit la aussi d’une suite d’éléments déclencheurs pour la suite. Jonathan finit par se rappeler qui il était, qui était cette belle fille, Saicha, cet amour oublié…

Il s’agit d’un premier volume, Cosey tâtonne, mais déjà on est impressionné par ce sens de la narration, par ces ambiances très posées. Jonathan est un personnage qui nous ressemble un peu, on sent une représentation fantasmée de l’auteur et doucement on se laisse glisser dans les traces de ce jeune globetrotteur aux yeux clairs !

Le mythe Cosey ne faisait que commencer !

Par FredGri, le 4 octobre 2013