JONATHAN
Tome 7, 8 et 9

(Contient "Kate", "Le privilège du serpent" et "Neal et Sylvester")
Qu’il s’agisse de la belle Kate dont il tombe amoureux, de son ami Casimir ou du jeune Neal Jonathan voit dans ces rencontres une nouvelle façon de se découvrir lui même, perpétuellement. Alors oui il suit Kate dans sa recherche du château de l’oiseau blanc, oui il écoute son ami lui parler de son changement d’orientation et en effet il accompagne le jeune Neal pour aller rechercher cet hypothétique Yéti, néanmoins, il s’agit bel et bien du même voyage intérieur, la rencontre avec l’autre et avec soi…

Par fredgri, le 23 novembre 2013

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Notre avis sur JONATHAN #INT 3 – Tome 7, 8 et 9

Avec ce troisième volume, une nouvelle fois remarquablement accompagné d’un gros dossier introductif et de magnifiques photos de voyages, nous sommes dans le cœur de la série Jonathan, la ou l’écriture de Cosey y est la plus pure, la plus essentielle, loin du récit en lui même, loin des grands enjeux. Ici Jonathan ne s’aliène pas avec une aventure précise, il suit ses envies, son cœur. Dès "Kate" le héros trouve sa voix, celle de l’aventure intérieure, des confidence, du personnage qui prend part à sa propre transformation au contact des autres, au contact de la nature qui l’entoure.

Nous avons donc droit ici, certainement, aux meilleurs albums de la série, ou en tout cas avec "Kate" nous avons bel et bien un vrai petit bijou qui condense le style de Cosey, sa subtilité et la très grande force de ses caractérisations.
Ce qui est avant tout très important avec cette série c’est que progressivement Cosey n’hésite plus à s’abstraire des grandes intrigues compliquées, des enjeux tant scénaristiques que graphiques, son traits gagne en maturité, et après s’être essayé à un style plus fin et détaillé sur Kate il glisse petit à petit vers son dessin actuel, construisant des pages magnifiquement mises en scène, les textes commencent à se substituer aux cases, il joue avec les éléments décoratifs, il alterne les gros plans et les vues d’ensemble, mettant définitivement l’accent sur la forme, sur les masses. Il suffit de regarder l’album "Neal & Sylvester" pour voir comment la montagne gagne du terrain sur les personnages eux même !

Sans être pour autant une série initiatique, Jonathan devient, avec les histoires contenues dans cette Intégrale une série incroyablement humaine, d’une très grande finesse !

Très fortement conseillé !

Par FredGri, le 23 novembre 2013

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