KILLADELPHIA
Livre 1 : Les péchés du père

(Killadelphia 1 à 6)
A la mort de son père James Sangster, enquêteur pour la police de Philadelphia, Jimmy découvre dans le journal du paternel que sa dernière affaire concernait d’étranges mort exsangues. Il avait creusé pour trouver des pistes qui remontaient jusqu’au président John Adams qui aurait contracté la fièvre jaune et l’aurait ramené aux États Unis au début du 19ème siècle. Cependant, très vite, il apparait que cette maladie cacherait en fait les symptômes du vampirisme. Depuis lors, Adams aurait constitué un ordre secret autour de lui et sa femme, afin de préparer une attaque massive imminente. Assisté par José, la médecin légiste, amie de son père, Jimmy reprend l’enquête de son père et se prépare à affronter Adams et ses hordes de créatures de la nuit…

Par fredgri, le 24 avril 2023

Publicité

Notre avis sur KILLADELPHIA #1 – Livre 1 : Les péchés du père

Troisième titre de la toute nouvelle collection de comics d’horreur de Huginn & Muninn, Killadelphia nous entraîne dans les quartiers populaires noirs de Philadelphia.

Le scénario est habile. Il nous montre une société secrète construite autour du second président des États Unis, John Adams, qui apparait ici comme le maître vampire qui prépare le basculement de la société américaine pour se venger des moqueries et de tout ce qu’il a du subir dans l’ombre de son prédécesseur, le célèbre George Washington. D’où aussi l’encrage dans les ghettos noirs, afin de brasser des idées sur la revanche, sur un système dominant blanc hégémonique qu’il faut abattre.

Alors oui, ça manque de finesse, de subtilité dans les angles, mais en terme de polar fantastique, il faut bien admettre que c’est très efficacement mené, avec pas mal de bonnes idées et un sens du dialogue qui fonctionne bien.
On s’immerge très facilement dans ce récit qui parle de difficulté générationnelle, ou un père et un fils ont du mal à communiquer, à dépasser le passé. Rodney Barnes dépoussière légèrement le thème du vampire dans notre société moderne, bien que sous son impulsion ils ne demeurent que de vulgaires créatures assoiffées de sang, dirigées par quelques élus plus finement caractérisés.

Malgré tout, la très bonne surprise de ce premier volume c’est Jason Shawn Alexander et son graphisme nerveux et vraiment très beau, qui rappelle parfois une sorte de mélange entre Sienkiewicz et McKean, très esthétique, avec un joli travail sur les textures, sur les cadrages, sur les encrages de toute beauté ! Un travail remarquable qui transcende complètement le scénario et ses ambiances de Thriller fantastique crépusculaire.

Huginn & Muninn confirme donc la pertinence de ses choix éditoriaux, on a très envie de voir les prochaines propositions.

Vivement conseillé.

Par FredGri, le 24 avril 2023

Publicité