Le petit théâtre des opérations
Adrian Carton de Wiart

Le Petit théâtre des opérations de Julien Hervieux et Monsieur le chien (ou le Chon, ou le Chiep !) est de retour avec un cinquième tome, cette fois-ci consacré à un seul et même personnage qui s’est particulièrement illustré lors des deux conflits mondiaux avec l’armée britannique : le Belge Adrian Carton de Wiart ! Et il fallait bien tout un volume pour relater les exploits de cet officier manchot, borgne, et qui va accumuler de nombreuses autres blessures, s’en sortant toujours, avec les honneurs. Même les crashs d’avions vécus n’auront pas raison de lui !

Prenant goût à la baston durant la seconde Guerre des Boers (1899-1902), il s’en va ensuite, durant la Première Guerre mondiale, combattre les rebelles derviches au Somaliland, en Afrique de l’Est, où il perd un œil, mais a hâte de goûter au front en Europe ! Chose faite dès 1916, s’illustrant notamment durant la Bataille de la Somme, et s’amputant au passage les doigts de la main avec les dents…

Ce n’est pas un problème pour Adrian qui a préféré renoncer à porter une arme afin d’éviter de faire des bêtises avec, et il repart aussi sec, commandant la Mission militaire britannique en Pologne, de 1918 à 1924. Est-il ensuite l’heure de prendre sa retraite ? Pas du tout ! La deuxième guerre mondiale c’est trop tentant pour celui qui déclara « Franchement, j’ai apprécié la guerre » ! Norvège, Chine, prisonnier des Italiens, Adrian est partout !

Ce nouvel épisode du Petit théâtre des opérations est encore une fois passionnant, et l’on apprécie que Julien Hervieux ait plus de planches pour raconter ce parcours savoureux et héroïque, ce qui était déjà le cas avec le 1er tome de la collection Héros de Guerre, Albert Roche, mais avec un dessin réaliste et une écriture beaucoup plus « sérieuse ». On retrouve ici le ton humoristique du scénariste et les dessins décalés de Monsieur le Chien !

Vivez cette vie de folie aux côtés d’Adrian Carton de Wiart en lisant le tome 5 du Petit théâtre des opérations ! Encore une fois, « tout est vrai » !!!

Par V. DEGACHE, le 29 novembre 2024