LIVRE DES DESTINS (LE)
Silverman

En cette année 1934, les jeunes auteurs new-yorkais de bandes dessinées Jerry Shuster et Joe Siegel ont le vent en poupe puisqu’ils sont à l’origine de la création d’un comics qui relate les aventures d’un personnage indestructible surnommé "Silverman". Mais cette subite créativité est due aux informations que leur divulgue une jeune française, Agathe, sur ce super héros, inspiré par la personnalité atypique de celui qu’elle côtoie. Ce dernier s’appelle Roman Guénodon et est toujours à la recherche du fameux livre des destins, ouvrage fantastique qui l’a transformé en un être cuirassé. Pour atteindre son but, il va devoir affronter à Berlin le terrible professeur nazi Von Faulhaber qui est à l’origine de manipulations génétiques monstrueuses.
 

Par phibes, le 3 octobre 2009

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Notre avis sur LIVRE DES DESTINS (LE) #3 – Silverman

Ce troisième opus remet, comme il se doit, l’atypique Roman Guénedon qui, de par son contact avec le livre des destins, subit une lente transformation physique. Toujours en quête de ce fameux grimoire, nous le retrouvons infiltré dans un spectacle de music-hall berlinois avec ses compagnons la belle Agathe et Holdaway.

Cet épisode se révèle sous la forme d’un gros clin d’œil aux comics américains (et également à Disney). En effet, Serge Le Tendre n’hésite pas à faire intervenir dans celui-ci deux personnages réels et célèbres que sont Jerry Siegel et Joe Shuster (il a toutefois inversé les prénoms) et qui sont à l’origine des aventures du super-héros Superman. A ce titre, ces deux artistes apparaissent dans leurs débuts, inspirés par une tierce personne pour faire évoluer un autre aventurier invincible appelé Silverman.

Dans un alternat subtil et légèrement confus à mon goût, qui malaxe réalité que vivent les personnages et histoire graphique écrite par les deux artistes, on suit les péripéties de Roman Guénedon qui n’en finit pas de voyager pour atteindre le livre des destins. Berlin est au cas présent son lieu d’investigations, en pleine montée du nazisme, au cœur de laquelle il doit prendre contact avec une dénommé Mme Nui.

L’ambiance historico-fantastique a son intérêt et nous immerge dans une aventure active, où la puissance de Roman via Silverman est mise en avant. Les états d’âme du jeune homme sont vite éclipsés par sa nouvelle personnalité indestructible et tatouée qui le transforme en une sorte de justicier fringant et bien assuré. Aussi, n’est-il pas rare de le voir se heurter à l’un des représentants de la race aryenne, dans des combats presque titanesques.

Franck Biancarelli tire son épingle du jeu en produisant des graphiques superbement réalisés. Son style réaliste possède un attrait certain et se dévoile dans une animation probante. On perçoit bien une inspiration comics qu’il restitue avec honneur dans un mélange agréable de planches en bichromie et en colorisation multiple. Les combats monstrueux qu’il dépeint dégagent une certaine puissance tout comme l’intervention d’Agathe apporte la grâce féminine.

"Silverman" est un épisode bien agréable, spontané, aux bases bien mises en évidentes et subtilement adaptées aux péripéties du jeune Roman. A suivre pour savoir où sa destinée va le mener !
 

Par Phibes, le 3 octobre 2009

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