MEMOIRE DES ARBRES (LA)
La belle coquetière - Tome 2

En compagnie de leur fille Manon, Angèle et Stanislas poursuivent leurs activités de coquetiers et de détrousseurs jusqu’au jour où, enfin, Angèle se retrouve face à son idéal, l’égorgeur blond, son Gilles d’antan. Malheureusement, victime d’une dénonciation, ce dernier est arrêté et exécuté. Dépitée, elle ne renonce pas pour autant à ses rapines. C’est lors d’une de ses tournées que Manon rencontre Martin, soldat blessé, qui va être à l’origine de la découverte du terrible secret de la belle coquetière Angèle.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur MEMOIRE DES ARBRES (LA) #6 – La belle coquetière – Tome 2

Ils étaient deux à l’issue du précédent épisode, les voilà maintenant trois à faire du "porte-à-porte" pour l’achat ou la vente de volaille. En effet, de l’association entre Stanislas et Angèle est née la sémillante Manon qui va appuyer ses parents dans la mise à sac de propriétés isolées.

Il aura fallu attendre à peine un peu plus de sept mois pour connaître enfin la fin de l’histoire de la belle coquetière et de sa passion inavouée pour Gilles, l’égorgeur blond. Jean-claude Servais clôture donc son diptyque d’une façon très honorable en égrainant le parcours atypique de sa belle héroïne, détentrice d’un secret peu commun. Quand celui-ci tombe, il va de soi que la surprise qui vient nous heurter en deux temps bien orchestrés est de taille et optimise la qualité générale de l’histoire.

Il est certain que l’atmosphère du tome précédent était plus légère et sensuelle à souhait au regard du libertinage de la rouquine malgré les traces sanglantes laissées par l’égorgeur. Dans cet opus, dès la croisée des deux personnages, le récit n’est plus en faveur de ces derniers et bascule dans une sorte de descente aux enfers liée à la chute de l’idéal d’Angèle et aux révélations. Heureusement, la présence de Manon apporte, par ses quelques apparitions, un peu de gaieté et également de romance authentique.

La polyvalence de l’auteur est remarquable. Si le scénario reflète une très grande maturité, les graphiques, quant à eux, révèlent une authenticité extraordinaire, certes peu en phase avec les productions d’aujourd’hui. Mais qu’importe, le résultat est là et reste un plaisir pour les yeux. La faune et la flore ardennaises sont généreusement représentées tout comme les personnages sortis tout droit d’un documentaire historique.

"La belle coquetière" est donc une très belle réalisation qui a le mérite de reproduire, hormis la fiction dont elle est porteuse, le mode de vie bien rustique de nos chers ancêtres.

Par Phibes, le 15 septembre 2008

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