MY LADY VAMPIRE
Poupée de crinoline

Le comte Shelley est mort, laissant son épouse vampirique et peu éplorée Daisy, et son unique fille aveugle Loreleï héritière de tous ses biens. A peine ont-elles pu régler les problèmes de succession chez le notaire, qu’elles se doivent de rentrer promptement au manoir, sous peine de se retrouver face à leurs détracteurs noctambules ligués au ténébreux Faust. Une fois en sécurité à l’intérieur de l’imposante masure, elles retrouvent Aloïs qui ne tarde pas à confirmer que, lui et Daisy, vampires de leur état, sont en manque de matière première. Ne pouvant jeter leur dévolu sur la seule humaine du manoir, Loreleï, sans subir illico l’assaut extérieur des équipiers à Faust, ils décident d’organiser les épousailles de la jeune fille pour faire venir du sang frais. Il va de soi que Loreleï, totalement dépité par les derniers évènements, ne l’entend pas de cette oreille mais Aloï parvient à la faire capituler moyennant la conclusion d’un marché. Les bans sont publiés et nombre d’invitations ont été envoyées. La fête ainsi prévue va prendre une tournure imprévue, surtout que dans le lot des invités se trouve le chasseur de vampires, Lord Sleepheart.

Par phibes, le 30 octobre 2012

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Notre avis sur MY LADY VAMPIRE #2 – Poupée de crinoline

Durant l’année 2012, on ne pourra pas dire qu’Audrey Alwett n’a pas été souvent mise à l’honneur. En effet, pas moins de cinq séries (Danseuse, Triskell, Princesse Sara, Ogres, et la présente) arborant son nom ont fleuri dans les bacs des libraires, trahissant ainsi une créativité scénaristique et une mobilisation sans faille bénéfique pour la collection Blackberry qu’elle dirige chez Soleil.

Avec cet épisode qui annonce la fin dans le prochain, elle confirme son goût pour les récits qui possèdent indubitablement du chien, qui fleurent bon le sang frais et, à n’en pas douter, dotés d’un certain rythme. Elle remet en selle la pauvre Loreleï, seule héroïne humaine de l’aventure (du moins jusqu’au débarquement de Lord Sleepheart) prise en étau entre deux clans qui s’affrontent, promise à un mariage contre nature. Mais pourrait-on dire, c’est pour la bonne cause, car certains protagonistes ont plutôt les crocs. De fait, le genre humain est transformé en garde-manger, prêt à être saigné.

On pourra convenir que la teneur de ce tome est conforme à celle du précédent, assez intrigante et bien séduisante eu égard à la destinée tragique de la jeune Loreleï. Audrey Alwett reste dans un registre assez original de par le rôle joué par ses personnages. Le récit virevolte dans des circonvolutions fantastiques sombres et inquiétantes, laissant des vampires tels Aloïs et Daisy gérer le quotidien d’une jeune aveugle et l’utiliser pour arriver à leur fin (faim ?). Aussi, malgré les joies que pourrait susciter le mariage annoncé, il ne fait aucun doute que la scénariste nous attend au tournant pour nous entraîner dans un tout autre genre de fête Pour cela, elle fait appel à un nouveau personnage, charismatique à souhait Lord Sleepheart, véritable sosie de Van Helsing, qui va mettre encore plus de piment dans les effusions.

Le travail de Silvestro Nicolaci est des plus appréciables, dans la façon dont il gère son coup de crayon, dans une précision artistique remarquable. On sent pertinemment que l’artiste est minutieux dans l’étude des perspectives, des décors très fouillés empreints d’une recherche historique, des personnages à la physionomie soignée. On notera aussi le jeu des couleurs habilement employées pour camper certaines atmosphères.

Un avant-dernier opus qui ne manquera pas de vous vampiriser !

Par Phibes, le 30 octobre 2012

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