OLIVIER RAMEAU
La merveilleuse odyssée

A la gare de Turelurette, il est encore tôt ce matin, l’horloge l’indique. Un train arrive, et cela se voir également, il fume. Le monsieur sur le quai est le chef de gare, cela aussi est précisé, grâce à son uniforme. Pour l’instant rien à dire qui ne soit explicitement dessiné, mais tournez la page, cela ne va pas tarder.
Olivier Rameau et Maître Pertinent débarquent donc à Turelurette, gare qui n’accueille d’ailleurs jamais de voyageurs, car aucun train ne s’y arrête jamais. Il faut bien un commencement à tout, et cette histoire commence donc ainsi, avec nos deux personnages, clercs de Maître Codicille, le notaire d’Austère la revêche. Ils ont un pli à remettre à l’un des concitoyens de Turelurette, mais l’autobus ne les conduira pas à la bonne destination, et ils atterriront à Hallucinaville, la capitale de Reverose…
Voilà qui est un tantinet déconcertant, mais tout à fait charmant …

Par Siam l'Archiviste, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur OLIVIER RAMEAU #1 – La merveilleuse odyssée

Dany, le dessinateur de cette série, et Greg, le scénariste, ont un jour convenu que le mot rêveur était un peu injustement bafoué par des gens trop raisonnables, qui bien souvent, rendent notre monde ennuyeux. Ainsi, ils ont donné au rêve des lettres de noblesse, en le concrétisant avec la série Olivier Rameau, fameuse série s’il en est.
C’est ainsi que le quatrième de couverture dépeint la série, et je dois dire que j’adhère tout à fait à cela, ayant passé un très agréable moment de bonheur en lisant ce premier tome. Il faut dire que pour une fois, inutile de chercher bien loin l’intrigue. Elle est très simplette, un monstre terrorise la capitale en rasant les cheveux des gens, et Olivier Rameau a été attiré dans le pays car il est gentil et qu’il saura résoudre ce mystère. Point.
Ce n’est certes pas bien compliqué, mais cela l’est plus qu’il n’y parait. En effet, l’histoire parait un peu gamine sur les bords, mais ce n’est pas le cas. Elle aborde vraiment le rêve par le bon côté du fil, donnant une image et une histoire à une contrée un peu magique. Et c’est tout bonnement rafraîchissant. Ici point d’action, de sang ou autre choses habituelles. Non, que nenni, nul besoin d’hémoglobine pour distraire un lectorat. Il suffit parfois de donner vie à une contrée ou les gens sont eux mêmes, ou les envies se concrétisent, ou les choses sont bien sans chercher plus loin. Un monde où la devise serait « souriez ». Et j’y ait pris vraiment goût, me délectant de cette histoire légère sans trop de mièvrerie. C’est frais et ça se donne les moyens de sa fraîcheur.
Si le scénario est léger, le dessin est agréablement enlevé par Dany, qui a vraiment un trait agréable, souple et bien construit. Le monde créé est mignon tout plein, et on ne cherche pas une foule de détails, même s’il y en a ;o) Les personnages ont un physique enjoué, les couleurs sont vives et douces à la fois, et c’est bien léché.
Pour les dialogues, quelques bons jeux de mots et phrases amusantes ponctuent le tout, rendant l’ensemble divertissant et plaisant.
Bref, sans aucune hésitation, je conseille cet album très bien. ^_^

Par Siam l'Archiviste, le 22 octobre 2003

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