PEMA LING
Yamantaka, seigneur de la mort

C’est sur une note d’horreur et de suspense qu’on avait laissé Péma Ling et son accompagnateur revenir de chez la "Naljorma" (la chamane) et se retrouver impuissants devant leur lamasserie en flammes. Mais c’est une certaine note d’espoir et de réconfort qui va planer sur ce troisième album.

Péma Ling dont la vie, depuis la mort des siens, n’est plus vouée qu’à la haine et à la vengeance va continuer de faire des rencontres qui forgeront son caractère. La rencontre avec le chef des barbares qui vont la capturer va nous montrer une jeune héroïne de plus en plus réfléchie et adulte. Loin de profiter d’un réconfort qui aurait pu la réconcilier quelque peu avec la vie, elle va choisir de vivre honnêtement ses convictions, fut-ce plus dur.

Avec son trait superbement réaliste (observez les détails de ces visages que Georges Bess dessine à merveille) et sa palette de couleurs aussi réduite mais aussi belle et expressive que sont austères les paysages qui sont le décor de son histoire, l’auteur nous intéresse toujours autant à son récit emprunt de philosophie et de sagesse. On n’en saura pas beaucoup plus sur les conséquences de ce contact avec le banian dans le tome 2, ni sur le retour de l’intendant Tseundup, mais l’aventure continue de battre son plein tout en gardant des surprises pour la suite.

Magnifique série dont le rythme et la qualité ne faiblissent pas, Péma Ling est une bande dessinée à suivre absolument.
 

Par Sylvestre, le 6 mai 2007