PEMA LING
Katouk le Tulpa
Dépêché par une yogie, Katouk le Tulpa va partir à la recherche de Péma Ling. La jeune femme qui n’en finit pas de collectionner les victoires et de rallier à elle de plus en plus d’hommes n’en reste pas moins une brigand aux yeux des gyalpos chinois qui traquent ce genre d’individus pour les supprimer.
Lors d’une chasse dont elle est la cible, Péma Ling va être séparée de ses hommes et être promise, blessée, à la mort par le froid. Mais elle sera recueillie par un couple de vieillards qui la soigneront. C’est chez ces hôtes qu’arrivera Katouk auprès de Péma Ling inconsciente. Celle-ci ne saura rien de cette rencontre, ni pourquoi elle devait avoir lieu.
Plusieurs semaines plus tard, elle sera à nouveau sur pied et retrouvera ses fidèles compagnons en proie à un redoutable fléau…
Par sylvestre, le 1 septembre 2009
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Scénariste :
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Sortie :
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ISBN :
9782800144221
Notre avis sur PEMA LING #5 – Katouk le Tulpa
Derrière une couverture sur laquelle Péma Ling a un profil de visage qui ne ressemble pas trop à celui qu’on lui connaît et où elle tient une arme à feu sortie d’on ne sait où, on découvre une aventure où elle est moins l’héroïne que dans les tomes précédents. Menant pourtant un combat mémorable assez tôt dans l’album, elle devient ensuite un personnage au contraire fragile et à la merci de ceux qui auraient pu profiter de sa faiblesse.
Est-ce ce contraste avec ce qu’on avait vu d’elle jusque là qui nous fera trouver l’album un peu moins entraînant que les précédents ? Est-ce la transition avec la fin du tome d’avant ? Est-ce la narration de Georges Bess qui nous surprend parfois (dans le mauvais sens du terme) avec des parenthèses que l’on s’étonne de lire ? Sont-ce les couleurs qui peuvent nous paraître pour certaines moins finement choisies qu’à l’accoutumée, comme ces verts pomme ou ces jaunes subitement plaqués en fond ? Ou encore, et c’est plus probable, la structure de ce tome… Son titre est le nom d’un nouveau personnage que l’on découvrira et qui restera énigmatique tant qu’on n’en saura pas plus avec les futurs opus : Katouk le Tulpa nous est inconnu, sa mandataire aussi, et sa mission restera à ce stade mystérieuse, même si l’on sait qu’il a participé à la guérison de la jeune femme mais que jamais cette dernière n’aura eu conscience que quelqu’un l’a cherchée, l’a trouvée, a aidé à la soigner et est reparti sans en dire plus que le fait qu’il s’est présenté comme son ange gardien. Rien que ça.
Voilà qui concourt à enrober encore plus qu’elle ne l’était de magie tibétaine cette saga qui reste graphiquement superbe et d’un intérêt indéniable, mais qui pousse à en demander plus pour que la compréhension de ce que met l’auteur en place s’éclaircisse. D’un côté on a Drukpa affaibli que ses hommes lâchent ; de l’autre on a Péma Ling absente pendant plusieurs semaines mais qui retrouve ses hommes ayant résisté à la tentation de s’entre-déchirer pour lui succéder. Deux poids deux mesures dans un environnement avant tout hostile où on espère que la magie et les chamanes ne seront pas le seul poids dans la balance en faveur de Péma Ling : jusque là, tout avait été si réaliste et concret, même si c’était aussi gonflé de philosophie et de tradition…
Un tome donc un peu différent, ce cinquième album de la série Péma Ling. Avec un petit goût bizarre derrière lequel on se persuade pourtant de trouver du "encore meilleur".
Par Sylvestre, le 1 septembre 2009