PLUTO
001
Dans un monde où les robots sont considérés comme des citoyens égaux aux humains, une série de meurtres est commise sur des robots et des humains tous défenseurs du droit des robots. La première victime est un robot suisse dénommé Mont-Blanc, très apprécié de tous et connu pour être l’un des plus fort du monde. Le deuxième meurtre se produit en Allemagne, autre état fédéral d’Europe, et la victime est cette fois-ci un humain, Bernard Lanke, célèbre défenseur des droits des robots lui-même marié à un robot. L’inspecteur Gesicht, robot d’Europol mène l’enquête.
Par melville, le 28 février 2010
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ISBN :
9782505002093
3 avis sur PLUTO #1 – 001
Je ne suis personnellement pas un grand lecteur de manga, mais il y a néanmoins quelques auteurs dont j’apprécie vraiment le travail et Naoki Urasawa en fait partie. Après les remarqués Monster et 20th century boys, il nous revient avec une toute nouvelle série qui s’annonce déjà fort prometteuse : Pluto.
Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki (coauteur de la série) s’inspirent, tout en lui rendant hommage, du monde futuriste créé par Osamu Tezuka dans sa série Astro Boy et plus particulièrement du chapitre Astro Boy – Le robot le plus fort du monde dans lequel un mystérieux inventeur créer le robot le plus fort du monde baptisé Pluto dans le but d’abattre les sept meilleurs robots de la planète. Les mangakas reprennent donc à leur compte les personnages de ces sept robots d’élites et celui de Pluto, l’ennemi. Robot ou humain, ou peut-être même deux : on ne sait pas encore… Tout ce que l’on sait pour le moment c’est qu’une entité d’une puissance incroyable s’en prend aux robots les plus forts du monde à commencé par Mont-Blanc décimé dès les premières pages et qu’elle laisse ensuite le corps de ses victimes dans une mise en scène sordide d’où se dégage très nettement deux immense cornes trônant sur la tête du défunt. Des cornes symbolisant le dieu de la mort dans la mythologie gréco-romaine : Pluto (Pluton en français). Et il en va de même pour ses victimes humaines.
L’inspecteur Gesicht est chargé par Europol de mener l’enquête sur cette série de crimes et c’est avec ce personnage qu’entre en jeu véritablement toutes les problématiques cher à Naoki Urasawa. A travers ce robot doté d’une l’intelligence artificielle ultra-perfectionnée et qui fait des cauchemars, c’est le questionnement sur la noirceur de l’âme humaine, sur la place de la conscience, sur la fidélité à ses principes qui vont être soulevés sous la forme d’un roman d’apprentissage. Mais on y retrouve également au-delà de la quête de soi, les autres thèmes que le mangaka affectionnent comme le poids du totalitarisme et de la guerre par exemple et qui ne font dans se premier tome que quelques discrètes apparitions mais dont on sent aisément qu’ils vont prendre de l’importance au fil du récit… Un point troublant de cette histoire réside dans le fait que les robots vivent aux côtés des humains et comme des humains, cherchant sans cesse à les imiter sans forcement totalement comprendre le but de ce qu’ils sont en train de faire, cela apporte une certaine pesanteur à l’atmosphère qui se dégage lors de la lecture : très réussi !
Avec cette toute nouvelle série Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki se réapproprient avec brio l’univers d’Osamu Tezuka dans un premier tome qui ne présage que du bon pour la suite. A découvrir sans plus attendre.
Par melville, le 28 février 2010
En fin de compte, monsieur melville (ou la personne qui est derrière cet intéressant pseudo), j’ai suivi votre conseil et je voulais vous dire combien je vous en remercie. En effet, comme avec ces deux précédentes séries, j’ai complètement accroché à cette nouvelle série d’Urasawa ! Dès le début nous sommes entraînés dans une intrigue qui ne fait que démarrer et qui nous réserve déjà de bien belles surprises.
On retrouve la touche habituelle d’Urasawa, cette façon de construire son intrigue par étape, de doser ses effets de surprise, d’amener le lecteur à découvrir les indices qu’en même temps que les protagonistes. je suis réceptif à toutes ces marques de fabrique et j’ai tout de suite été happé !
On retrouve bien la patte d’Urasawa. Un personnage solitaire, marginal, qui enquête pour empêcher le mal d’agir, un mal qui prend sa source très loin, dans le passé.
Pluto est donc une série qui démarre très bien, en plus je trouve qu’Urasawa maîtrise très bien ce côté SF mélangé avec du polar.
Encore un immanquable donc !
Par FredGri, le 25 mars 2010
Je ne suis pas particulièrement adepte du genre Manga mais celui-ci risque bien de me faire changer d’avis. En effet, j’ai pris un véritable plaisir à lire ce tome qui est, somme toute, une véritable mine de plaisir.
Le scénario est très bien ficelé, les auteurs réussissent à nous mener dans leur action et à nous intéresser aux relations entre Robots et humains, chose difficile s’il en est ! De quelle manière se constituent ces relations ? Pourquoi et comment les robots peuvent-ils avoir des sentiments ? Le héros à quand à lui un statut particulier qui permet de bien comprendre les tenants et les aboutissants de cet enchevêtrement d’informations sur l’histoire. Sans aucun mal, le lecteur pourra se plonger pleinement dans le récit et l’apprécier.
Le dessin est quand à lui, somme toute, assez classique. Bien qu’on ressente bien la dynamique du récit il n’en demeure pas moins que j’ai du mal à le différencier des autres mangas. Mais peut-être est-ce dû au fait que je ne suis que néophyte en la matière.
Par PEK, le 6 novembre 2010
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