PLUTO
004

Un mystérieux personnage du nom de Goji contacte le professeur Ochanomizu pour lui demander d’appeler Astro et de lui ordonner d’aller au japon, à un endroit précis où se trouve une tornade. L’inspecteur Gesicht, lui, n’arrive pas à se reposer et ses vacances au Japon avec sa femme seront annulées suite à une urgence : une tentative d’assassinat a été monté contre Adolf Haas et l’inspecteur, en charge de sa protection, tentera de comprendre pourquoi il est menacé. Hercules et Epsilon sont toujours en Grèce et ramène sain et sauf le Professeur Hoffman, lui aussi en grand danger. Il leur parle alors d’un professeur, maître en matière de cerveau électronique et souhaitant en créer un parfait, mais l’idée que l’on se fait de la perfection n’est pas forcément la même pour tout le monde…

Par Placido, le 3 juillet 2010

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Notre avis sur PLUTO #4 – 004

Avant même d’entamer une quelconque liste exhaustive d’adjectifs tous plus élogieux les uns que les autres à propos de ce tome 4 et plus généralement de la série Pluto, je souhaiterais insister sur un point important : je n’aime pas les mangas. J’avoue bien volontiers que ce rejet est très probablement dû à une méconnaissance totale de ce genre, mais le peu qu’il m’avait été donné de lire ne m’avais franchement pas séduit. Mais pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça ? Je vous raconte tout ça car j’ai un message à faire passer auprès de tous ceux qui comme moi serait réfractaire à ce genre bien particulier : lisez Pluto ! C’est un ordre (ou presque) ! Et je parle en connaissance de cause car c’est bien un ami (melville pour ne pas le citer) qui a eu la bonne idée de me forcer à lire les deux premiers tomes…

Mais parlons maintenant de cette palpitante enquête policière menée par ce bon vieux robot-flic Gesicht ! Je vous assure que si l’auteur était payé au nombre de rebondissements, ils feraient fortune. Après avoir eu une présentation chapitrée de chaque robot (les plus forts du monde) et très peu d’information sur « l’ennemi » dans les deux premiers tomes, la tendance s’inverse par la suite et nous en apprenons de plus en plus sur ce « dieu des enfers » ainsi que sur ses potentiels maîtres. A l’inverse, nous avons déjà connaissance de tous les autres acteurs de l’histoire et nous retrouvons donc Hercules et Epsilon, Astro et Uran, Gesicht et le dangereux Adolph… préparant tous de près ou de loin un face à face (pas le même pour tout le monde) de ce qui semblerait être inéluctable. Nous retrouvons alors la marque de fabrique de la série : des scènes bourrés d’adrénaline où nous retenons notre souffle à chaque changement de page, alternés par des scènes plus posées où la discussion intellectuelle et la poésie (repensez aux scènes superbes entre North 2 et le vieil écossais !) prennent l’avantage. Mais on ne rigole plus dans ce tome 4 et il n’y a finalement que peu de moment où nous pouvons respirer. La première discussion entre le professeur Ochanomizu et Goji est très prenante et lance idéalement le récit, la relation entre Gesicht et Adolf se complexifie et devient très intéressante puis on entend parler des 3 professeurs de Kimberley avec la découverte d’un nouveau personnage qui jouera, sans l’ombre d’un doute, un rôle crucial dans la suite des événements…

L’ambiance est toujours très travaillée avec d’un côté une certaine malsainité propre au conflit humain-robot et cette haine des humains envers les robots qui n’ont pas leur place dans cette société, responsable du chômage et qui n’ont même pas d’âme ! D’un autre côté, on a une vision beaucoup plus douce et poétique où on voit ces robots les plus forts du monde ressentir des sentiments d’amour, de haine, de tristesse, de gentillesse…

Le dessin reste le même, beaucoup de finesse et d’émotion dans le visage des personnages. Le découpage et les cadrages sont très cinématographique et s’accordent à merveille à ce genre d’histoire.

Plus qu’un simple manga, Pluto est avant tout un polar d’une qualité impressionnante nous délivrant une quantité importante d’informations à chaque chapitre mais jamais nous ne sommes submergés, la lecture est très fluide pour absorber au compte-gouttes chaque indice. Tout se met en place au fur et à mesure : l’auteur Naoki Urasawa est un fin stratège !

Sans rire… C’est un ordre… Lisez Pluto !

Par Placido, le 3 juillet 2010

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