PLUTO
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Sixième tome sur les huit de la série et toujours autant de plaisir. En même temps il faut dire que Naoki Urasawa et son coscénariste Takashi Nagasaki nous livrent avec Pluto peut-être leur meilleure production. Par rapport aux avis précédents, je n’ai pas forcement grand-chose à ajouter sur la série en générale si ce n’ai que tous les éléments qui fondent son succès se retrouvent bien dans ce sixième volet.

Le scénario nous réserve encore de belles surprises et on ne cesse de douter à chacune des pages. On échafaude une théorie sur les personnages, leur possible culpabilité ou leurs identités secrètes, et quelques pages plus loin on remet tout en cause… Naoki Urasawa mène sont récit d’une main de maître avec une rare habileté ce qui me fait dire – même si pour en être parfaitement certain il faudra attendre la conclusion finale – que Pluto est sa série la plus aboutie. En effet, la où Monster ou 20th Century Boy avaient parfois tendance à ce perdre dans des digressions sans but véritable et où le potentiel de certains protagonistes n’était à tort pas suffisamment exploité, Pluto évite jusqu’à présent tous ces pièges. Cela est certainement dû au fait que l’auteur ne dispose que de huit tomes et qu’il concentre donc son histoire. Le récit reste toutefois tentaculaire et fonctionne par ellipses avec de nombreux personnages en jeu, mais aucune de ces intrigues parallèles ne se détachent réellement de la trame principale et lui sont au final rattachées.
Côté dessin, le trait fin et précis d’Urasawa fait mouche avec son travail sur la posture des personnages vraiment intéressant.

Plus ça va et plus Pluto semble s’imposer de lui-même comme un incontournable du manga. Une série qui vaut le détour, un must à lire d’urgence !

Par melville, le 14 janvier 2011