SAISONS D'OHGISHIMA (LES)
Volume 3

Nous sommes en 1868, à Nagasaki, Progressivement le Japon glisse vers l’ère Meiji, ce qui a amène une restructuration de l’administration et de l’armée. En parallèle, la position des chrétiens est encore très fragile… Au milieu de tous ces changements, nous continuons de suivre la jeune Tamao qui devient novice et qui commence à apprendre doucement son futur rôle de courtisane, avec son amie Rikiya. Cependant, attristé de la voir partir, Victor tente de convaincre son père de racheter la jeune fille pour qu’ils puissent se marier, mais il doit essuyer un refus… Kojiro est obligé de rejoindre les rangs de la milice qui soit protéger Nagasaki, il est troublé… Sakunosuke ne supporte pas de ne plus être au service de Hartmans, ses sentiments étaient sincères et on se rend vite compte que ceux de son maître aussi… Ganji, de son côté peine à supporter l’idée de cacher qu’il est chrétien, il pense à tous ceux qui souffrent en prison, qui sont condamnés à l’exil… Momotoshi finit par se faire à l’idée que sa mère ne veut pas le reconnaître, il décide d’apprendre les méthodes de compta des étrangers, bien conscient qu’avec la transformation qui s’opère au Japon, il aura certainement besoin de connaitre un peu mieux tout ça…

Par fredgri, le 19 octobre 2023

Notre avis sur SAISONS D'OHGISHIMA (LES) #3 – Volume 3

La gouvernance du pays change et la série est profondément marquée par l’évolution qui s’opère chez les uns et les autres.
Nous continuons donc de suivre cette troupe de personnages dans leur quotidien, chacun à leur façon est le reflet d’un aspect de la société japonaise de la seconde moitié du XIXe siècle, alors que le pays entre dans une nouvelle ère moderne, la période Meiji qui voit la fin progressive du Shogunat. Chaque point de cette société est donc profondément marqué par cette mutation, et on en voit de manière plus ou moins indirecte les effets sur le quotidien des japonais.

Toutefois, il est bien plus ici question de s’attarder sur les vrais changements qui touchent les principaux protagonistes. Comme Tamao qui découvre petit à petit les sentiments amoureux et les règles à connaître pour devenir une bonne courtisane, ou encore Momotoshi qui se pose des questions sur sa mère qui refuse de le reconnaître comme son fils. Toutes ces intrigues se croisent au fur et à mesure et il faut bien l’admettre, on s’attache à ces personnages qui vivent sous nos yeux, s’émeuvent, respirent et souffrent à des degrés différents, de ces règles qui leur sont imposées par cette société ou chacun a sa place et ou il est difficile d’échapper à sa condition.

Une série qui pose la question de la différence culturelle, de la place de la femme et du déterminisme qui enferme tous ces citoyens.

Vivement recommandé.

Par FredGri, le 19 octobre 2023

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